Milan (awp/afp) - La conclusion du processus de vente de la compagnie italienne en difficulté Alitalia n'aura pas nécessairement lieu après les élections mais "pourrait aussi survenir dans les prochaines trois ou quatre semaines", a déclaré mardi le ministre italien des Transports, Graziano Delrio.

"Nous sommes en train d'évaluer toutes les offres parce que les vraies offres sont en train d'arriver ces jours-ci", avec des "propositions intéressantes de développement et pas seulement restructurations violentes", a déclaré le ministre à l'issue d'une réunion à Bruxelles.

Il a contesté le fait que le gouvernement voulait attendre les élections pour procéder à la vente.

"Cela peut aussi se produire avant. Elle pourrait, je l'espère, survenir dans les trois ou quatre prochaines semaines", mais "cela dépend de l'avancée des négociations", a encore dit M. Delrio.

Il a souligné que les contacts avec la compagnie allemande Lufthansa, qui a déposé une offre liante, étaient "sérieux".

"Pour le moment, il ne semble pas (qu'il y ait un impact de l'enquête menée par les autorités européennes de la concurrence sur l'acquisition d'Air Berlin par Lufthansa). La discussion nous semble encore solide", a dit le ministre.

Sept offres ont été officiellement déposées pour la reprise d'Alitalia, dont une par la compagnie britannique à bas coûts EasyJet et une par Lufthansa, qui ne sont intéressées que par une partie d'Alitalia.

Le fonds américain Cerberus Capital Management a également exprimé son intérêt mais sans déposer d'offre.

Alitalia, qui compte quelque 11.500 salariés, a accumulé les pertes ces dernières années face à la concurrence des compagnies à bas coûts. Elle a été placée sous tutelle le 2 mai, sur demande des actionnaires, après le rejet par les salariés d'un plan de restructuration prévoyant 1.700 suppressions d'emploi.

La date butoir pour sa cession a été fixée au 30 avril 2018.

Alitalia avait 836 millions d'euros de trésorerie fin novembre, alors que l'Etat lui a accordé un prêt relais de 900 millions d'euros.

Sa situation s'est améliorée ces dernières mois, même si elle reste précaire.

afp/rp