L'absence d'orientation en provenance de Wall Street, fermée pour le Labor Day (fête du travail) lundi et les tensions géopolitiques croissantes en Ukraine et en Libye, incitent également les intervenants à la prudence.

À Paris, l'indice CAC 40 prenait 0,25% à 4.390,59 points vers 09h30. À Francfort, le Dax gagnait 0,67%, soutenu par le secteur automobile, et à Londres, le FTSE avançait de 0,31%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro prend 0,38% et le FTSEurofirst 300 0,23%.

La tonalité très accommodante des propos du président de la BCE fin août, lors de la réunion des banquiers centraux à Jackson Hole (Wyoming), a alimenté les spéculations sur de nouvelles injections de liquidités dans l'économie européenne via des rachats d'obligations ou "assouplissement quantitatif".

La semaine dernière, des sources internes à la BCE ont dit qu'une nouvelle initiative de politique monétaire de la BCE était peu probable mais quelques intervenants s'attendent tout de même à de nouvelles mesures pour soutenir une croissance en zone euro fragilisée par le conflit en Ukraine et pour relancer l'inflation qui reste à des niveaux particulièrement faibles.

Les investisseurs restent très attentifs à l'évolution de la situation en Ukraine, où l'armée a été contrainte de se replier et d'abandonner l'aéroport de Louhansk, bastion des séparatistes pro-russes dans l'est du pays où Moscou se livre, selon le président Petro Porochenko, à "une agression directe et ouverte".

Aux valeurs, Luxottica recule contre la tendance après la confirmation du départ de son administrateur délégué Andrea Guerra, en désaccord avec le président et fondateur du numéro un mondial de la lunetterie, remplacé par une direction élargie de trois personnes.

Sur le marché des changes, l'euro se traite autour de 1,3130 dollar après avoir touché un plus bas d'un an à 1,3117, et devrait rester faible jusqu'à la réunion de politique monétaire de la BCE, selon les traders.

Le dollar profite de la faiblesse de l'euro et du yen, qui se traite à des plus bas de sept mois, en attendant la publication des indices ISM et PMI définitif de l'activité manufacturière aux Etats-Unis en août dans l'après-midi.

Le Brent recule vers les 102,50 dollars le baril, la crainte d'une baisse de la demande de pétrole avec le ralentissement économique en Chine et en Europe contrebalançant l'impact des tensions en Libye.

(Blaise Robinson, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)