LVMH (+0,68% à 125,95 euros) échappe à la baisse du marché parisien après l'annonce d'une amélioration de sa croissance organique au troisième trimestre dans un environnement difficile pour le secteur du luxe. Le numéro un mondial du secteur, propriétaire de Louis Vuitton, Moët & Chandon ou Bulgari, a en effet vu ses ventes progresser de 4% après +3% au deuxième trimestre. Le consensus tablait sur 3,3%. Le groupe de Bernard Arnaud a expliqué que la croissance plus soutenue en Europe et aux Etats-Unis avait permis de compenser le ralentissement observé en Asie.


Pour autant, les analystes sont restés prudents après cette publication, soulignant la contre-performance des deux principales branches du groupe : la Mode/Maroquinerie et les Vins/Spiritueux dont les croissances organiques sont respectivement ressorties à 1% et -6% après +4% et -1% au premier semestre.

La faiblesse des deux métiers-clés de LVMH (52% et 13% du résultat opérationnel 2013), a été compensée par la nette accélération de la croissance dans les Parfums/Cosmétiques (+12% après +6% au premier semestre) et dans les Montres/Joaillerie (+9% après +3% au premier semestre).

Enfin, les ventes de la filiale DFS (ventes de produits détaxés aux voyageurs) ont grimpé de 6% après +9% au premier semestre, une performance jugée satisfaisante par les analystes au regard des remous politiques à Hong Kong (25% des ventes de la branche).

Au final, le chiffre d'affaires du groupe est ressorti à 21,4 milliards d'euros sur neuf mois, en progression de 4% en données publiées comme à taux de change constants.

Soulignant que la performance de LVMH au troisième trimestre n'était pas bonne mais pas non plus désastreuse comme redouté, JPMorgan a confirmé sa recommandation Surpondérer sur la valeur. Déçu par Vuitton et le Cognac, Citi a toutefois maintenu sa recommandation d'Achat et son objectif de cours de 163 euros. Même constat pour SG, qui a réitéré sa recommandation Conserver et son objectif de cours de 140 euros.