LVMH (+0,42% à 137,5 euros) est d'humeur pacifique en cette rentrée. 24 heures après avoir signé la paix avec Hermès, le numéro un du luxe a conclu un accord mettant fin au contentieux l'opposant depuis près de dix ans à Google. LVMH reprochait au moteur de recherche. d'associer sa marque phare, Louis Vuitton, à partir de mots clé et via les liens sponsorisés, à des publicités pour des produits de contrefaçon. Désormais, les deux protagonistes ont promis de coopérer en matière de lutte contre la contrefaçon des marques et des produits sur Internet.

Google avait été condamné en première instance en 2005, et en appel l'année suivante, pour contrefaçon de marques, concurrence déloyale et publicité trompeuse. La Cour de cassation, saisie de l'affaire, avait à son tour fait appel à la justice européenne.

En 2010, cette dernière avait cependant rendu une décision a priori favorable à Google à propos du droit des marques. L'affaire avait ensuite été renvoyée en cour d'appel.

L'accord, dont les détails n'ont pas été révélés, signé avec Google confirme la volonté de LVMH de faire la paix avec les géants de l'Internet. En juillet dernier, le groupe de Bernard Arnault avait soldé son contentieux avec eBay remontant à 2008 concernant la vente de produits de contrefaçon sur le site d'enchères en ligne.

La encore, cet accord visait à «protéger les droits de propriété intellectuelle et combattre la vente de contrefaçons en ligne».

L'enjeu est de taille pour le secteur du luxe. Selon le Comité Colbert, qui réunit les grands noms français du secteur, les contrefaçons représentent un manque à gagner d'environ 10 % de leur chiffre d'affaires.

(P-J.L)