* Graphique de la performance boursière de LVMH:

* http://bit.ly/2kAeTux'>http://bit.ly/2kAeTux (Actualisé avec précisions, contexte, cours, graphique)

PARIS, 10 avril (Reuters) - LVMH a vu sa croissance organique progresser de 13% au premier trimestre, un chiffre nettement plus élevé que prévu, dans un environnement devenu plus porteur pour le luxe.

Les ventes du numéro un mondial du secteur, propriétaire de 70 marques dont Louis Vuitton, Fendi, Bulgari ou Moët & Chandon, ont progressé de 15% à 9,884 milliards d'euros alors que le consensus Inquiry Financial réalisé pour Reuters tablait sur un chiffre de 9,55 milliards.

Le consensus visait par ailleurs sur une croissance organique de 9%.

Au centre de l'attention des investisseurs, la division mode et maroquinerie qui loge Louis Vuitton, principal contributeur aux profits du groupe, a vu ses ventes progresser de 15% en variation organique comme en publié, après déjà une forte accélération (+9%) au dernier trimestre de 2016, sur une base de comparaison toutefois très favorable, la division ayant fait du surplace au premier trimestre 2016.

Dans les vins et spiritueux (Moët & Chandon, Dom Perignon, Hennessy), deuxième division la plus rentable du groupe, la croissance organique a également accéléré (+13% après +7% au 4e trimestre 2016).

Dans un communiqué, le groupe précise avoir effectivement bénéficié durant ce premier trimestre d?une base de comparaison favorable, notamment en Europe, où l?activité avait été affectée l?an dernier par l?impact des attentats de novembre 2015 à Paris.

"La tendance actuellement observée ne peut raisonnablement pas à ce jour être extrapolée à l?ensemble de l?année", a-t-il ainsi souligné.

LVMH ACCÉLÈRE DANS TOUTES LES RÉGIONS DU MONDE

Louis Vuitton profite ainsi à plein d'un contexte devenu plus favorable à l'industrie du luxe, la croissance du groupe étant positive en Asie, en Europe comme aux Etats-Unis.

Les flux touristiques ont repris à destination de l'Europe, en particulier vers le Royaume-Uni qui profite de la dévaluation de la livre sterling.

Parallèlement, la demande chinoise rebondit depuis le deuxième semestre 2016, portée par un regain de confiance des consommateurs, de moindres écarts de prix avec l'Europe et par les taxes et les contrôles mis en place par Pékin pour lutter contre le marché parallèle des daigus, ces acheteurs qui revendent moins cher d'authentiques produits achetés en Europe.

Louis Vuitton récolte aussi les fruits d'une stratégie payante qui a consisté, dans un marché de plus en plus tiré par les consommateurs issus de la classe moyennes, à offrir une large gamme de sacs et de petite maroquinerie accessibles, la meilleure réponse aux besoins de cette clientèle émergente.

Dans les vins et spiritueux, la croissance continue d'accélérer malgré une base de comparaison plus difficile liée aux effets du calendrier du nouvel an chinois sur celui des livraisons de cognac Hennessy.

Les tendances sont restées également solides dans les parfums et cosmétiques (Dior, Guerlain, Givenchy), avec une croissance organique de 12%, (+7% au 4e trimestre 2016) ainsi que dans les montres et la joaillerie (Bulgari, Tag Heuer, Hublot) avec une progression de 11% (après +8%).

La dynamique s'est maintenue dans la distribution sélective (+11% comme au 4e trimestre), les difficultés des réseaux de boutiques détaxées DFS à Hong Kong étant compensées par la marche en avant de la chaîne de parfumeries Sephora.

Le titre LVMH affiche l'une des plus fortes progressions du secteur du luxe européen. Il a clôturé lundi en légère baisse (-0,9% à 207,45 euros), proche toutefois de son plus haut de 209,30 euros atteint en tout début de séance.

* Graphique de la performance boursière de LVMH

http://bit.ly/2kAeTux'>http://bit.ly/2kAeTux

* Le communiqué complet: http://bit.ly/2oqWfYf (Pascale Denis et Jean-Michel Bélot, édité par Cyril Altmeyer)

Valeurs citées dans l'article : Burberry Group plc, Compagnie Financiere Richemont SA, LVMH