- Chiffre d'affaires de LVMH - Troisième trimestre :

- Le CA progresse de 5,24% à 7,38 milliards d'euros au troisième trimestre

- La croissance organique ressort à 4% au troisième trimestre

- En dehors des Vins et Spiritueux, le CA a progressé dans tous les métiers

L'ESSENTIEL:

Le géant du luxe LVMH (>> LVMH) a fait état mardi d'une progression organique de ses revenus de 4% au troisième trimestre 2014, un "meilleur rythme de croissance" en Europe et aux Etats-Unis ayant compensé le "ralentissement observé en Asie", a indiqué le groupe dans un communiqué.

Le chiffre d'affaires du groupe a crû de 5,24% à 7,38 milliards d'euros sur les trois premiers mois de l'année. Les analystes interrogés par Dow Jones Newswires tablaient en moyenne sur des revenus de 7,3 milliards d'euros et sur une croissance organique de 4,2%. Pour comparaison, la croissance organique de LVMH était ressortie à 3% au deuxième trimestre 2014 et à 8% lors du troisième trimestre de 2013.

Le propriétaire des champagnes Moët & Chandon, de la marque de mode Givenchy ou encore du joailler Bulgari a vu ses ventes progresser dans l'ensemble de ses métiers, sauf dans la division Vins et Spiritueux dont le chiffre d'affaires a reculé de 8,14% à 948 millions d'euros, dans un contexte de déstockage opéré par la distribution en Chine.

Les producteurs de cognac, comme Rémy Cointreau (>> REMY COINTREAU) et Pernod Ricard (>> PERNOD RICARD), souffrent depuis plusieurs mois d'une chute des ventes de ce produit en Chine en raison du ralentissement de la demande et de la politique anticorruption du gouvernement chinois.

Le pôle Mode et Maroquinerie, qui tire la quasi-totalité de ses revenus de la marque Louis Vuitton, a pour sa part réalisé un chiffre d'affaires de 2,65 milliards d'euros, en progression de 9% par rapport à la période correspondante de 2013.

LE COMMENTAIRE DE L'ENTREPRISE:

"Dans un environnement économique et monétaire incertain", LVMH compte encore renforcer "son avance sur le marché mondial du luxe" en 2014, a indiqué le groupe dans un communiqué.

LE CONTEXTE:

Comme bon nombre d'autres groupes de luxe, LVMH doit composer avec une conjoncture mondiale difficile et notamment avec un ralentissement de ses ventes en Asie, une région qui a tiré ces dernières années la croissance du secteur. Les récentes manifestations à Hong Kong ont en outre pénalisé les revenus des groupes de luxe implantés dans l'archipel chinois, comme l'italien Prada.

LVMH fait aussi face à des changements dans les habitudes de consommation, qui l'ont poussé à se recentrer sur le très haut de gamme. Les clients, notamment asiatiques, tendent de plus en plus à délaisser les marques aux logos très connus pour des créations moins grand public et beaucoup plus chères.

Au début septembre, LVMH a par ailleurs enterré la hache de guerre avec son rival Hermès (>> HERMES INTL), en s'engageant à céder sa participation dans le scellier. Le groupe doit se désengager au plus tard le 20 décembre.

-Eric Chalmet et Blandine Hénault, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 65; eric.chalmet@wsj.com

COMMUNIQUES FINANCIERS DE LVMH :

http://www.lvmh.fr/communication-financiere

Valeurs citées dans l'article : LVMH, HERMES INTL, PERNOD RICARD, REMY COINTREAU