LVMH progresse de 0,77% à 163,75 euros après l'annonce d'un programme de rachat de ses propres actions pour 300 millions d'euros. Le numéro un mondial du luxe a prévu de mener ses achats entre aujourd'hui et le 30 décembre. Le prix des actions achetées ne pourra dépasser la limite de 300 euros par action fixée par l'assemblée générale du 14 avril 2016. Les actions ainsi rachetées sont destinées à être annulées. Les analystes ont marqué un relatif étonnement à l'annonce de cette opération.

Société Générale s'attendait plutôt à une telle annonce en 2017, dans le sillage des résultats du quatrième trimestre 2016, marqués par la cession de Donna Karan et la finalisation du rachat du malletier de luxe Rimowa.

Surtout, le broker s'attendait à ce que le montant du programme soit plus élevé. Pour le bureau d'études, la faiblesse du montant ne réduit qu'en partie la probabilité d'une opération de fusion-acquisition. Toutefois, le lancement du programme tend à penser que LVMH ne va pas s'engager à court terme dans des acquisitions de grande envergure. Dans ce cadre, et compte tenu à la fois du potentiel du groupe et de sa sous-valorisation, l'analyste a confirmé sa recommandation d'Achat et son objectif de cours de 186 euros.

Le point de vue de Bryan Garnier sur le programme est proche. Le broker juge le montant très faible (0,3% de la capitalisation boursière). Il le juge même presque inutile alors que chaque année, le groupe génère 3 milliards de free cash flow et distribue pour 2 milliards de dividendes et pourrait réduire son endettement d'un milliard par an. En 2015, le groupe affichait une dette nette de 3 milliards et souhaitait la conserver à ce niveau tout en se donnant la possibilité de mener des opérations de croissance externe de taille moyenne, à l'image du très opportuniste rachat de Rimowa.

Au final, le bureau d'études estime que les investisseurs sont davantage intéressés par le rebond de la croissance organique de LVMH au troisième trimestre et par les perspectives du groupe.