Dans le luxe, les investisseurs seraient-ils aussi versatiles que les fashionistas ? Lanterne rouge du CAC 40 et responsable du repli de ses rivaux Kering et Hermès une bonne partie de la séance, LVMH s'apprête finalement à terminer en hausse de 0,68% à 146,85 euros. D'abord déçus par le ralentissement plus marqué que prévu de la croissance organique du numéro un mondial du secteur au premier trimestre 2016 (+3% contre un consensus de +4%), les investisseurs ont ensuite été rassurés par les explications de la direction.

Lors de la conférence de presse qui se tenait à 15h, la direction du groupe a en effet expliqué que le ralentissement des ventes de Louis Vuitton, son "flagship" avait surtout pâti d'une baisse à deux chiffres en France. Effrayés par les attentats parisiens, les touristes se sont en effet moins pressés avenue des Champs Élysées ou au vaste corner du Bon Marché.

Cet accès de faiblesse du vaisseau amiral n'est donc pas à mettre sur le compte de la Chine, deuxième marché du secteur derrière les Etats-Unis et que les observateurs annoncent en convalescence après plusieurs années difficiles.

Autre bonne nouvelle, Chez Vuitton, la petite maroquinerie (produits en toile) a surperformé au premier trimestre, comme aux deux trimestres précédents. Or, ce sont notamment ces petites pièces, plus " grand public " qui assurent une bonne partie de la rentabilité de la société.

Enfin, les investisseurs ont été rassurés par les commentaires indulgents des analystes. S'ils affichent leur déception concernant la croissance organique de la branche Mode et Maroquinerie, ils saluent aussi la belle résistance des autres activités du groupe, vins et spiritueux en tête. JPMorgan comme Deutsche Bank ou UBS ont ainsi confirmé leur opinion positive sur la valeur.