À Paris, le CAC 40 cède 0,69%, soit 30,55 points, à 4380,10 vers 13h00. À Francfort, le Dax recule de 0,51% et à Londres, le FTSE limite son repli à 0,09%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 perd 0,43% et le FTSEurofirst 300 0,18%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture indécise de Wall Street, avec un Dow Jones attendu inchangé tandis que le Stantard & Poor's et le Nasdaq devraient se replier dans les premiers échanges.

Contre toute attente, le sentiment des entreprises allemandes s'est dégradé en juillet, ce qui laisse entrevoir qu'elles s'inquiètent de l'évolution de la situation en Ukraine, en Iraq et dans la bande de Gaza. Il recule ainsi pour le troisième mois de suite.

"Le chiffre de l'Ifo est perçu comme négatif. Je pense que les marchés d'actions européens vont encore se replier", estime Daren Courtney-Cook, à la tête du trading chez Central Markets Management.

A la Bourse de Moscou, l'indice libellé en dollars recule de plus de 1,4%, affichant une perte de 12% en deux semaines.

Les ambassadeurs de l'Union européenne ont demandé vendredi à la Commission de préparer un texte en vue de l'adoption de sanctions ciblées contre la Russie malgré l'absence d'accord définitif, ont déclaré des diplomates européens.

La Bourse de Londres limite son repli grâce à Royal Bank of Scotland qui s'envole de plus de 13% après avoir publié un bénéfice imposable inattendu d'un milliard de livres (1,26 milliard d'euros) au deuxième trimestre. Le Footsie profite également de l'annonce d'une croissance de 0,8% de son produit intérieur brut au deuxième trimestre, revenu comme prévu à son niveau d'avant la crise de 2008.

Les valeurs bancaires sont tirées en hausse par RBS, l'indice Stoxx 600 des banques avançant de 0,87%, plus forte hausse sectorielle en Europe.

LVMH fait chuter tout le secteur du luxe en Bourse après des résultats semestriels nettement inférieurs aux attentes qui suscitent des inquiétudes sur l'évolution de la demande de luxe en Chine, à Hong Kong ainsi qu'en Europe.

Le titre dégringole de 6,65%, plus forte baisse de l'EuroStoxx 50, entraînant dans son sillage Kering (-3,7%), Richemont CFR.VX (-2,2%) et Hermès (-1,75%)

Sur le marché des changes, l'Ifo allemand a entraîné un repli de l'euro, qui se rapproche à nouveau de ses plus bas de huit mois face au dollar. Vers 13h00, l'euro s'échange 1,3453.

Du côté du marché obligataire, le prix du papier des pays européens, de l'Allemagne à la Grèce, progresse, les investisseurs pariant sur la nécessité pour la Banque centrale européenne d'adopter de nouvelles mesures pour soutenir l'économie.

(Sudip Kar-Gupta, Mathilde Gardin pour le service français, édité par Benoît van Overstraten)

Valeurs citées dans l'article : LVMH, Royal Bank of Scotland Group plc