LVMH bondit de 5,33% à 151,95 euros, soutenu par la publication d'un chiffre d'affaires annuel supérieur aux attentes et des perspectives encourageantes. En 2014, le numéro un mondial du luxe a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 6% à 30,65 milliards d'euros. Les analystes tablaient en moyenne sur 30,5 milliards. Le dynamisme des marchés américains (+8%) et japonais a contrebalancé l'atonie du marché européen (+3%) et le fléchissement (-3%) du marché asiatique. A l'image du secteur, LVMH a été pénalisé par la chute de ses ventes de cognac Hennessy en Chine et par la force de l'euro.

Ce matin, les brokers saluent l'accélération de la croissance organique au quatrième trimestre (+5% contre un consensus de +2%), marquée par une accélération des ventes de Louis Vuitton, son principal centre de profits.

Ces bonnes nouvelles ont relégué au second plan le repli de la rentabilité du groupe l'an dernier. Le résultat opérationnel courant a en effet reculé de 5% à 5,715 milliards alors que le marché tablait sur 5,84 milliards. Selon LVMH, cette contreperformance s'explique par des effets de change négatifs et les coûts liées à la restructuration de Tag Heuer et surtout la faiblesse de l'activité cognac.

En revanche, le résultat net a bondi de 64% à 5,65 milliards d'euros, dopé par une plus value nette de 2,7 milliards d'euros sur la cession des titres Hermès.

Dans ce contexte, "LVMH a signé un bon millésime", a déclaré son PDG Bernard Arnault lors de la présentation des résultats annuels, se disant "relativement confiant sur l'évolution globale des affaires en 2015". Le dividende proposé est en hausse de 3% à 3,20 euros.

Citigroup et UBS ont tous réaffirmé leur recommandation d'Achat sur le titre avec des objectifs respectifs de 153 et 156 euros. Les courtiers ont notamment salué la bonne dynamique de Louis Vuitton, signe que sa nouvelle stratégie axée à la fois sur le très haut de gamme et sur les sacs monogrammes d'entrée de gamme tendances, porte ses fruits.