Le géant français du luxe LVMH (MC.FR) a indiqué mardi qu'il ne projetait pas d'harmoniser les prix mondiaux de ses produits de luxe, modérant les spéculations selon lesquelles il allait emboîter le pas de son rival, Chanel, en relevant ses prix en Europe tout en les abaissant en Chine.

Le directeur financier de LVMH, Jean-Jacques Guiony, qui s'exprimait dans le cadre d'une conférence téléphonique, a affirmé que le groupe français ne pensait pas qu'une structure de prix unifiée ait un sens.

Ces dernières semaines, des analystes et des observateurs du secteur se sont interrogés sur la stratégie de prix du groupe français après que Chanel a relevé ses prix en avril sur un certain nombre de sacs à main emblématiques en Europe en réduisant parallèlement les prix au détail en Chine, en vue d'éradiquer un écart de prix croissant entre l'Europe et l'Asie dû à l'affaiblissement de l'euro.

Jean-Jacques Guiony a cependant noté que toute décision relative à la politique de prix pour LVMH ne devait pas être précipitée.

Ce que les changes ont fait, les changes peuvent le défaire, a-t-il ajouté, en commentant le chiffre d'affaires du premier trimestre du groupe.

LVMH a fait état lundi d'une croissance de 16% de son chiffre d'affaires au titre du premier trimestre, à 8,32 milliards d'euros, après avoir bénéficié de l'appréciation du dollar et de plusieurs devises face à l'euro. Hors effet de change favorable de 13%, la croissance organique est ressortie à 3% au cours de cette période.

-Nadya Masidlover, Dow Jones Newswires; nadya.masidlover@wsj.com (Version française Céline Fabre) ed/EC