LVMH recule de 0,18% à 164,70 euros. Les investisseurs ne semblent guère emballés par le rachat annoncé par le numéro un mondial du luxe, déjà propriétaire des Echos, du journal Le Parisien/Aujourd'hui en France ainsi que la filiale de distribution
Proximy. En s'offrant ce quotidien populaire pour environ 50 millions d'euros, LVMH deviendrait le nouveau leader de la presse française avec 500 000 diffusion payée totale devant Le Figaro (313 000) et Le Monde (274 000).



D'après Francis Morel, PDG du groupe Les Echos , il n'y aura aucune synergie éditoriale entre les rédactions. Les économies de coût seraient limitées à 3 millions d'euros tandis que les synergies commerciales seraient portées par des offres publicitaires communes.

Les Echos pourront bénéficier du réseau de portage du Parisien et de la pénétration d'Aujourd'hui en France - sa version nationale - en province. Le Parisien pourra profiter du savoir-faire des Echos en matière d'abonnement.

Surtout, leur régie commune, qui continuera à commercialiser L'Equipe, affichera une force de frappe importante, avec plus de 700 000 exemplaires quotidiens, 15 millions de visiteurs uniques numériques, deux magazines de fin de semaine, une chaîne de télévision (L'Equipe 21), explique ce matin Le Monde sur son site Internet.

S'il se dit surpris par l'acquisition de ces deux titres de presse populaire, CM-CIC Securities a toutefois confirmé recommandation Neutre et son objectif de cours de 170 euros sur la valeur, la transaction n'ayant pas d'impact sur sa valorisation.

Compte tenu du chiffre d'affaires estimé de la cible, évalué à 190 millions d'euros, le broker juge le prix proposé par LVMH particulièrement faible. Une faiblesse qui s'explique selon lui par la situation difficile de Le Parisien/Aujourd'hui en France qui sort de plusieurs exercices assez nettement déficitaires.