Le manque d'appétit des Chinois pour le luxe italien se confirme. Après Tod's, c'est au tour de Prada de dévoiler des résultats annuels en net repli. En 2014, la mythique marque milanaise a vu son bénéfice net chuter de 28% à 450,7 millions d'euros. Les analystes interrogés par Bloomberg tablaient en moyenne sur 468 millions. Selon les spécialistes du secteur, Prada est pénalisé par sa stratégie de montée en gamme et par les dépenses liées à l'ouverture de nouvelles boutiques dans un marché asiatique, et notamment chinois, maussade.

Conscient de ses erreurs, le groupe va réduire le nombre d'ouverture cette annnée et proposer davantage de sacs à des prix plus abordables, soit entre 1 000 et 2 000 euros.

Prada avait annoncé le mois dernier un recul de 1% de son chiffre d'affaires pour la même période à 3,55 milliards d'euros.

A l'image du reste du secteur, Prada a été affecté par les manifestations étudiantes à Hong Kong l'an dernier et par la campagne officielle contre la corruption en Chine, qui a entraîné une baisse des échanges de cadeaux luxueux.

Le groupe dirigé par Patrizio Bertelli a déclaré que l'environnement international restait incertain pour le luxe en raison des particularités de certains marchés et de la volatilité des changes.

Coté à Hong Kong, le titre a cédé 1% à 49,85 dollar de Hong Kong. Pour autant, il affiche un gain de 14,6% depuis le début de l'année contre une hausse de seulement 3,7% pour l'indice de référence, le Hang Seng.

Cet accès de faiblesse de Prada, attendu par le marché, ne pénalise pas le numéro un mondial du Luxe, LVMH, dont le titre progresse de 1,4%. Son rival, Kering, gagne lui, 0,68%.

(P-J.L)


Valeurs citées dans l'article : LVMH Moët Hennessy L.V., KERING