Zurich (awp) - Le groupe de luxe français LVMH veut lutter contre les marchés parallèles, dits "gris", qui cassent les prix en vendant des montres de luxe sur internet, a affirmé le patron du pôle horloger Jean-Claude Biver dans un entretien publié mardi par le quotidien "L'Agefi".

"Ce marché gris est un véritable cancer, spécialement pour l'horlogerie haut de gamme", a indiqué M. Biver, qui pilote les trois marques Hublot, Zenith et TAG Heuer.

Alors que ces montres sont vendues sur des sites internet à prix cassés, le groupe a décidé de riposter. "Par le biais d'une société tierce, nous rachetons même les montres en vente sur les sites internet non officiels, car cela nous permet de savoir de quels détaillants proviennent ces montres", a expliqué M. Biver.

"Contre les détaillants fautifs, les mesures que nous allons prendre iront jusqu'à l'exclusion pure et simple de notre réseau de distribution", a-t-il ajouté.

Le patron du pôle horloger de LVMH s'est néanmoins déclaré optimiste quant à l'avenir du haut de gamme, "un créneau éternel" qui a "beaucoup de belles années" devant lui.

Le bas de gamme (montres avec un prix moyen jusqu'à 900 CHF) pourrait par contre être fortement concurrencé par les montres connectées, a-t-il averti.

Concernant les acquisitions, Jean-Claude Biver a estimé "peu envisageable" pour LVMH d'acquérir des marques dans le bas de gamme, mais le rachat d'une maison avec un prix de montre moyen à 40'000 CHF n'est pas exclu.

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