La production, hors jus de raisins et moûts destinés à la vinification, devrait totaliser 246,7 millions d'hectolitres cette année, contre 268,8 millions en 2016, selon les chiffres provisoires de l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) publiés mardi.

"Cette baisse est consécutive aux aléas climatiques qui ont touché les principaux pays producteurs, particulièrement en Europe", souligne l'OIE dans un communiqué.

La Commission européenne a estimé que les récoltes devraient tomber à leur plus bas niveau depuis 36 ans, tandis qu'en France, un plus bas historique devrait être touché après les épisodes de gel intervenus au printemps et qui ont particulièrement touché le Bordelais, les Charentes, le Jura et l'Alsace.

La chute de la production française devrait être de 19%, celle de l'Espagne de 15%, tandis que celle de l'Italie, premier producteur mondial, devrait atteindre 23%.

A l'inverse, la production devrait résister aux Etats-Unis (-1%), souligne l'OIV qui précise toutefois que cette estimation, fondée sur des chiffres datant d'août 2017, ne prend pas en compte les conséquences des incendies intervenus en octobre en Californie.

En Amérique latine, "les productions s'inscriraient plutôt en hausse malgré des températures plutôt basses en fin d'année 2016", tandis que la production devrait progresser de 6% en Australie.

Les données de la Chine - qui s'est hissée au sixième rang mondial des producteurs de vin - n'étant pas encore disponibles, les estimations de l'OIV se sont basées sur une production stable.

La consommation de vin est quant à elle estimée aux environs de 240,5 à 245,8 millions d'hectolitres pour 2017, dans sa fourchette de moyen-long terme.

(Pascale Denis, édité par Jean-Michel Bélot)

Valeurs citées dans l'article : LVMH Moët Hennessy Vuitton SE, Kering, Rémy Cointreau