Makheia a connu une année 2014 faste et anticipe un nouveau bond de son activité en 2015. Le titre du groupe de communication « post-publicitaire », éligible au PEA-PME, a toutefois cédé 8% depuis la publication, le 27 février dernier, de son chiffre d'affaires annuel. Le titre a pâti de prises de bénéfices. Malgré cet accès de faiblesse, l'action affiche un bond de plus de 34% depuis un an. Makheia a enregistré un chiffre d'affaires annuel de 21,85 millions d'euros en 2014, contre 19,4 millions en 2013, soit une hausse de 12,7%.

Sur la période, son revenu brut a grimpé de 18% à 17,52 millions d'euros, après 14,79 millions en 2013.

Après l'acquisition de plusieurs actifs stratégiques en 2014, dont l'agence Megalo fin décembre, Makheia table en outre sur une croissance de son revenu du même ordre pour 2015.

Né début 2009 de la fusion de l'agence Sequoia avec Media Gérance et entré dans la foulée sur Alternext, Makheia Group est spécialisé dans la communication digitale, nouveau territoire de prédilection des acteurs du secteur, et se refuse à travailler dans la publicité pour lui préférer les magazines d'entreprise ou de consommateur, l'édition au service des marques, la communication par les réseaux sociaux, etc.

Mais surtout, la société dont le nom signifie "combat" en grec ancien revendique son statut de structure indépendante des grands groupes et de pionnier dans l'ère post-publicitaire : un environnement dans lequel le slogan n'est plus l'arme ultime, où l'ancien public homogène de la ménagère de moins de 50 ans n'a plus lieu d'être et où la télévision a perdu tout pouvoir.

"Contrairement à la plupart de nos concurrents, nous créons nous-même les contenus et travaillons d'abord sur la stratégie digitale, avant d'envisager un éventuel déploiement dans les medias traditionnels", expliquait Edouard Rencker, PDG de Makheia, à l'AOF début janvier. Makheia emploie aujourd'hui environ 240 collaborateurs à Paris et Annecy, compte de nombreux clients dans l'automobile, le secteur du luxe, la banque-assurance ou l'industrie lourde et se prédit un avenir radieux.

(E.B)