New York (awp/afp) - Le fabricant de jouets américain Mattel a déçu Wall Street jeudi, en faisant part de résultats trimestriels décevants, marqués par un recul des ventes de la célèbre poupée Barbie que n'ont pas pu compenser les produits dérivés du film d'animation "Cars 3".

Lors du deuxième trimestre achevé fin juin, le groupe a accusé une perte nette de 56,1 millions de dollars, quasi triplée comparé à la même période un an plus tôt (-19,1 millions).

Ce résultat s'est traduit par une perte par action ajustée des éléments exceptionnels, référence en Amérique du nord, de 14 cents, contre 9 cents attendus en moyenne par les analystes.

Le chiffre d'affaires a également reculé beaucoup plus que ce qui était anticipé par les marchés: il est ressorti à 974,5 millions de dollars, en hausse de 1,8%, contre 979,66 millions escomptés.

A Wall Street, le titre dévissait de 4,93% à 20,25 dollars vers 20H50 GMT dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance.

La hausse de 10% des produits dérivés du film d'animation "Cars 3", dont le fameux bolide ultra rapide "Flash McQueen", n'a pas réussi à compenser le déclin des ventes des jouets vedettes du groupe.

Les ventes de la gamme Barbie, le produit phare du groupe, exprimées en termes brut (c'est à dire sans les éventuelles ristournes consenties aux distributeurs) ont baissé de 5% (12% en devises constantes).

Les recettes des jeux pour bébés et d'éveil Fisher-Price ont reculé de 3%, tandis que les produits American Girls ont vu leurs revenus décrocher de 6%, tandis que ceux des jeux de construction (MEGA BLOKS) ont dévissé de 27%. Les petites voitures (Matchbox et Hot Wheels) ont enregistré un recul de 6% de leurs recettes.

A l'image de l'industrie du jouet, Mattel pâtit du succès du numérique et des jeux vidéos, qui prennent des parts de marché importantes aux jouets physiques.

Il a changé récemment de PDG en nommant Margaret Georgiadis, qui vient de chez Google, ce qui laisse espérer aux investisseurs qu'elle va relancer l'aspect technologique et connecté des jouets du fabricant.

Une de ses premières initiatives a été de faire évoluer le look de Ken, le célèbre fiancé de Barbie au brushing impeccable, qui apparaît désormais en en trois morphologies: "mince" (slim), "costaud" (broad) et "classique" (original).

Mattel se concentre également sur les marchés émergents, notamment la Chine où le groupe californien vient de s'associer au géant du commerce en ligne Alibaba et au site dédié aux parents Baby Tree.

afp/rp