Mattel (-0,55% à 27,88 dollars) décroche légèrement à la Bourse de New York après avoir annoncé le départ de son PDG, Bryan Stockton, en place de puis trois ans. Une démission avec effet immédiat. Il sera remplacé par Christopher Sinclair, membre du conseil d'administration du groupe depuis 1996 et ancien dirigeant de PepsiCo. Il sera chargé d'assurer la transition dans l'attente de la nomination d'un nouveau patron. Ce dernier aura fort à faire afin d'enrayer le déclin du producteur de la célèbre poupée Barbie qui a dévoilé des résultats annuels décevants.

Dans le détail, le groupe a enregistré en 2014 un bénéfice net en forte de baisse, de 44,8% à 498,9 millions de dollars, soit un bénéfice net par action de 1,45 dollar là où le consensus Reuters tablait sur 1,92 dollar par titre.

Un repli d'autant plus significatif sur les trois derniers mois de l'année, période traditionnellement faste pour un fabricant de jouets, dans la mesure où le bénéfice net a chuté de 59,4% sur la période à 149,9 millions de dollars et un bénéfice net par action de 44 cents, contre 92 attendus par les analystes.

Les revenus du groupe ressortent également en dessous des attentes. Le chiffre d'affaires s'est, en effet, contracté de 7,1% en 2014 à 6,02 milliards de dollars, là où les analystes anticipaient 6,12 milliards.

La fameuse poupée Barbie n'est pas épargnée par la morosité ambiante puisque les ventes de cette dernière ont chuté de 21% au troisième trimestre.

Le nouvel homme fort du groupe aura ainsi fort à faire pour redresser une société qui a perdu de son éclat. Le patron par intérim, Christopher Sinclair a d'ailleurs déclaré dès ce lundi que le groupe allait se concentrer sur "sa revitalisation"...et sur la quête d'un nouveau dirigeant afin de trouver de nouvelles opportunités de croissance.

(S.H)