LOS ANGELES, 15 avril (Reuters) - Des milliers de salariés ont défilé jeudi à Los Angeles, New York et dans plusieurs autres grandes villes des Etats-Unis pour réclamer un salaire minimum de 15 dollars (13 euros) de l'heure.

La loi fédérale prévoit un salaire minimum de 7,25 dollars depuis 2009.

Créé en 2012, le mouvement "Fight for $15" était à l'origine essentiellement centré sur le secteur de la restauration rapide. Il s'est depuis développé dans un grand nombre de domaines d'activité où les salaires sont bas, comme les soins à domicile, la distribution ou les hôpitaux.

Les manifestants ne cherchent pas forcément une instauration de la mesure au niveau fédéral. Ils disent aussi rechercher une application Etat par Etat voire au niveau des communes ou même des entreprises.

La démocrate Hillary Clinton, qui brigue l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle du 8 novembre prochain, a déclaré jeudi que si elle devenait présidente des Etats-Unis, elle promulguerait une loi portant le salaire minimum à 15 dollars de l'heure au niveau fédéral sur proposition du Congrès.

La Californie et New York ont voté des lois ce mois-ci pour faire passer le salaire minimum à 15 dollars, mais les manifestants craignent que les deux Etats ne portent que progressivement le salaire minimum à ce niveau-là.

Des manifestations ont également eu lieu dans de très nombreuses villes et notamment à Chicago et à Miami.

Les manifestations ont également eu lieu à l'étranger, comme par exemple au restaurant McDonald's de Disneyland Paris et devant le siège social du groupe américain en Corée du Sud.

L'an dernier, McDonald's a relevé d'un dollar au-dessus du salaire minimum obligatoire localement le salaire de base de ses salariés dans ses restaurants détenus en propre aux Etats-Unis. La mesure ne concerne donc pas les enseignes McDonald's gérées par des franchisés, qui sont majoritaires aux Etats-Unis. (Alex Dobuzinskis, avec Amy Tennery à New York ; Danielle Rouquié pour le service français)