Milan (awp/afp) - Le groupe italien de télévision Mediaset, dont le principal actionnaire est la famille du magnat Silvio Berlusconi, a annoncé mardi avoir enregistré au troisième trimestre un bénéfice de 38,9 millions d'euros, contre une perte de 89,8 millions un an plus tôt.

Sur les neuf premiers mois de l'année, le bénéfice net s'élève à 35,9 millions d'euros, contre une perte de 118 millions sur la même période de 2016, qui avait été marquée par les conséquences de son contentieux avec Vivendi.

Le résultat d'exploitation (Ebit) s'est amélioré, passant d'une perte de 66,5 millions d'euros au troisième trimestre 2016 à une perte de 18 millions. Sur les neufs premiers mois, l'Ebit est en revanche positif, à 194,7 millions d'euros.

Le chiffre d'affaires a reculé de 0,9% à 697,1 millions d'euros sur le trimestre et de 1,21% sur les neuf premiers mois, à 2,53 milliards d'euros.

La dette du groupe s'est creusée, atteignant 1,395 milliard d'euros, contre 1,241 milliard fin juin.

Fort de ses résultats, Mediaset a confirmé son objectif d'enregistrer un bénéfice opérationnel et un bénéfice net consolidé en 2017.

Le groupe télévisé avait subi en 2016 une perte nette de 294,5 millions d'euros, la plus importante de son histoire, en raison du conflit avec Vivendi.

Le groupe français a renoncé en juillet 2016 à un accord prévoyant qu'il rachète 100% du bouquet de télévision payante Mediaset Premium, avant de s'emparer en décembre de près de 30% de Mediaset, une opération qualifiée d'"hostile" par la famille Berlusconi.

Alors que celle-ci a engagé différentes actions en justice, Il Messagero a indiqué ce week-end que l'ébauche d'accord sur lequel les avocats des deux groupes travaillaient prévoyait un dédommagement à Mediaset de l'ordre de 400 millions d'euros.

Les spéculations dans ce sens se sont multipliées ces dernières semaines, alors que la prochaine audience devant le tribunal de Milan est prévu le 19 décembre.

Mais le directeur financier de Mediaset, Marco Giordani, a affirmé mardi lors d'une conférence avec les analystes que son groupe n'avait reçu "aucune offre ou proposition de Vivendi".

Alors que la presse évoque un accord pouvant se traduire par l'entrée de Mediaset dans la co-entreprise créée par Telecom Italia (Tim) et Canal+, il a déclaré: "Concernant la joint-venture, nous ne savons rien de plus que ce que nous lisons dans les journaux et nous n'avons pas rencontré le nouveau directeur général de Tim".

Mais "si Tim entend maintenant investir dans les contenus télévisés, cela serait positif et nous pouvons en parler ensemble", a-t-il dit.

afp/rp