Il s'est dit "entièrement convaincu" que tous les problèmes en suspens avec le gouvernement italien pouvaient être réglés.

Le président de l'opérateur télécoms italien a ajouté qu'il accordait son "soutien total" à l'administrateur délégué Amos Genish dans les discussions avec le gouvernement italien et avec le régulateur télécoms du pays au sujet de son réseau.

Le patron de TIM "fait ce qu'il faut", a-t-il dit en marge d'une conférence organisée par Reuters BreakingViews.

Les deux groupes ont démenti la semaine dernière des rumeurs voulant que Genish soit peut-être sur le départ, mais plusieurs sources ont fait état de tensions croissantes entre Vivendi et l'administrateur en place depuis fin septembre.

Le gouvernement italien a ouvert une procédure contre TIM au motif que Vivendi, son premier actionnaire avec 24% du capital, aurait omis de notifier son contrôle de fait de l'opérateur télécoms, considéré comme un actif stratégique.

Rome s'est en outre octroyé des pouvoirs spéciaux ("golden power") sur l'opérateur à la suite d'initiatives de Vivendi qui ont renforcé l'emprise du groupe français.

Une décision sur une éventuelle amende qui serait infligée concernant une infraction à ces pouvoirs spéciaux doit être prise avant les élections législatives du 4 mars.

TIM a proposé également à l'autorité italienne des communications de placer l'intégralité de son réseau dans une entité distincte qu'il contrôlerait entièrement, pour apaiser les craintes de Rome sur cet actif stratégique.

S'agissant du conflit qui oppose Vivendi à Mediaset au sujet d'une transaction avortée dans la télévision payante, Arnaud de Puyfontaine s'est dit optimiste concernant les discussions avec le groupe contrôlé par Silvio Berlusconi en vue d'un accord.

Prié de dire si les deux parties pouvaient s'entendre avant une audience dans ce dossier prévue le 27 février, il a dit que les pourparlers se poursuivaient.

"Je veux être positif parce que si l'on pouvait trouver un accord, ce serait une bonne chose. Attendons de voir", a déclaré Arnaud de Puyfontaine.

Mediaset, contrôlée par la holding familiale de Silvio Berlusconi (Fininvest) avec un peu moins de 40% du capital, et Vivendi sont engagés dans une bataille juridique depuis que le groupe français a rompu en avril 2016 un accord sur le rachat du bouquet de télévision payante Premium, qui devait être accompagné de prises de participation croisées.

Si les deux entreprises concluent un accord d'ici l'audience prévue fin février, le dossier pourrait être clos.

(Bureau de Milan, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison)

Valeurs citées dans l'article : Vivendi, Telecom Italia, Mediaset