Vivendi (+0,42% à 22,705 euros) est du bon côté du manche dans un marché parisien à l’équilibre, soutenu par la perspective d’un règlement de son différend avec Mediaset. Selon le journal italien La Repubblica, les deux groupes seraient sur le point de trouver un accord prévoyant la réduction de la participation de Vivendi au capital de Mediaset, actuellement juste inférieure à 30%, à 5%. Pour l’heure, les précisions concernant les modalités de cette réduction manquent : contacté par AOF, Vivendi n’a pas souhaité commenter.

Une chose est sûre, si le deal se faisait en ces termes, il marquerait une nette évolution car, il y a quelques semaines, Vivendi se montrait uniquement prêt à geler une partie de sa participation dans Mediaset. Ainsi, 19,9% du capital aurait été placés dans une fiducie, ramenant mécaniquement son poids au sein de l'assemblée générale à moins de 10%.

Selon La Repubblica, l'accord qui serait signé le 19 décembre devant le tribunal de Milan comporterait aussi une clause selon laquelle Mediaset Premium, la chaine à péage du groupe italien, collaborerait avec Canal+ et Telecom Italia. Ces deux sociétés, toutes deux liées à Vivendi – la première en est une filiale et le groupe français est actionnaire à environ 23% de la seconde – ont créé récemment une coentreprise axée sur l'acquisition de droits et la production de films et de séries télévisées.

Signe là encore que l'heure est sans doute à un début d'apaisement dans les relations entre Vivendi et l'Italie, le groupe français assurait début septembre à AOF qu'une entrée de Mediaset dans la joint-venture TIM-Canal "n'est pas d'actualité".

Toutefois, si le dossier Mediaset, ouvert en décembre 2016 par l'entrée non voulue de Vivendi au capital du groupe de médias italien, pourrait être prochainement refermé, il n'en reste pas moins que le groupe français reste dans le collimateur des autorités de la concurrence. La Consob, équivalent de l'AMF en Italie, estime que Vivendi exerce un contrôle de fait de Telecom Italia, ce que ce dernier réfute. Le 14 septembre, l'AMF française s'était à son tour saisie du dossier et demandé "une analyse étayée à Vivendi sur les éléments ayant permis de conclure à une absence de contrôle de Telecom Italia par Vivendi au sens des normes comptables internationales". Affaire à suivre donc…

Valeurs citées dans l'article : Mediaset, Telecom Italia, Vivendi