Le premier actionnaire de Mediaset (>> Mediaset SpA), Fininvest SpA, a annoncé mardi qu'il avait déposé une requête auprès d'un tribunal milanais en vue d'obtenir l'exécution d'un contrat avec Vivendi (>> Vivendi) sur la vente de la filiale de télévision payante de Mediaset.

Fininvest, la holding détenue par la famille de l'ancien président du conseil italien Silvio Berlusconi, réclame aussi une indemnisation d'un montant total de 570 millions d'euros pour les dommages déjà causés, dans la mesure où le contrat signé en avril n'a toujours pas été honoré.

En avril, Vivendi avait annoncé la conclusion d'un accord en vue du rachat de la filiale de télévision payante de Mediaset. Selon les termes de cet accord, Vivendi devait acquérir 100% du capital de la société de télévision payante Mediaset Premium et 3,5% du capital de MediaSet. En échange, MediaSet devait recevoir 3,5% du capital de Vivendi.

Mais trois mois plus tard, Vivendi a adressé une lettre à Mediaset dans laquelle il lui a proposé de nouveaux termes pour ce projet de rapprochement dans la télévision payante. Vivendi a indiqué vouloir limiter son investissement dans Mediaset Premium à 20% et prendre une participation plus importante, de 15%, dans le groupe Mediaset dans un délai de trois ans.

Vivendi a expliqué qu'il souhaitait modifier les termes du contrat d'acquisition de Mediaset Premium, au vu de "différends significatifs dans l'analyse des résultats de [la] filiale de télévision payante" du groupe italien.

Le conseil d'administration de Mediaset a rejeté en juillet les modifications proposées par Vivendi à l'accord conclu entre les deux groupes sur un rapprochement dans la télévision payante et a menacé Vivendi de poursuites en cas de non-respect du contrat initial par le conglomérat.

Dans un communiqué mardi, Fininvest a déclaré qu'il demandait compensation pour les dommages dont il a souffert, ce qui inclut "une indéniable atteinte" à l'image du groupe et une baisse de la valeur des actions Mediaset à la suite de la proposition de Vivendi de modifier les termes du contrat signé.

Les dommages supplémentaires demandés sont liés au fait que la valeur des actions Mediaset aurait augmenté si le contrat avait été exécuté, a ajouté Fininvest.

Cette annonce intervient quelques jours après que Mediaset, lui-même, a annoncé qu'il souhaitait obtenir une indemnisation séparée à hauteur de 50 millions d'euros par mois de retard dans l'exécution de ce contrat à compter du 25 juillet.

-Manuela Mesco, Dow Jones Newswires

(Version française Céline Fabre) ed : ECH

Valeurs citées dans l'article : Mediaset SpA, Vivendi