Ajustées des taux de change, les ventes du Rebif, son médicament le plus vendu, ont reculé de 5% au cours des trois derniers mois de 2014, une contraction moins prononcée que prévu cependant. Merck a déclaré mardi s'attendre à une poursuite de la baisse en 2015.

Le Rebif est un produit injectable et il est désormais soumis à la concurrence de nouveaux traitements oraux développés par Novartis, Sanofi et Biogen Idec.

L'action Merck prenait 0,77% à 95 euros à 11h15 à la Bourse de Francfort, dont l'indice Dax avançait dans le même temps de 0,18%.

Merck, qui opère aussi dans le domaine de la chimie et dans les équipements de laboratoire, a néanmoins fait état mardi d'un résultat avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissement (Ebitda) et avant éléments exceptionnels de 878 millions d'euros au titre du quatrième trimestre, en hausse de 10,5%.

Ce bénéfice a été gonflé par la forte demande pour les cristaux liquides utilisés dans les écrans ultra-haute définition des télévisions et des appareils mobiles. Il est supérieur au résultat de 870 millions d'euros attendu en moyenne par les analystes interrogés par Reuters.

Après des années d'échec dans le développement de nouveaux médicaments, Merck a enregistré un succès en novembre en s'alliant avec Pfizer dans le développement d'une immunothérapie expérimentale contre le cancer.

Le groupe familial allemand a aussi annoncé en septembre l'achat du fabricant américain de fournitures de laboratoire Sigma-Aldrich, pour un montant de 17 milliards de dollars. Cette acquisition est la plus importante de son histoire et il espère la conclure en milieu d'année.

Sa prévision pour l'année à venir ne prend pas en compte l'intégration de cette société.

(Ludwig Burger; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Véronique Tison)