Metro se replie de 3,13% à 16,56 euros malgré l'annonce d'une accélération de sa croissance organique au premier trimestre 2017/2018 clos fin décembre. Le distributeur allemand désormais recentré sur l'alimentaire (activité de grossiste et de supermarchés sous l'enseigne Real) a vu ses ventes croitre en organique de 0,8% pour atteindre 10,1 milliards d'euros. Sur la même période de l'exercice 2016/2017, les ventes du groupe n'avaient progressé en organique que de 0,2% et, au quatrième trimestre 2016/2017, de seulement 0,5%.

"La croissance est supérieure de 60 points de base à notre prévision et de 30 points de base à la guidance du groupe qui vise une croissance organique annuelle de 0,5%", commente le bureau d'études Bernstein.

Toutefois, cette accélération dissimule plusieurs déceptions. D'abord, Metro a été lourdement pénalisé par des effets de change puisque, en données publiées, son chiffre d'affaires a stagné alors que le consensus Reuters le voyait progresser légèrement pour atteindre 10,2 milliards d'euros.

De plus, Metro a fait état d'une nette dégradation de la situation de son activité de grossiste en Russie : ses ventes y ont baissé en organique de 9% au premier trimestre. Pour Bernstein, cette situation est particulièrement préoccupante dans la mesure où la Russie a représenté environ 26% du bénéfice opérationnel de Metro au cours des dernières années et 70% de son free cash flow. "La faiblesse du marché russe va compenser tous les bénéfices que le groupe aurait pu retirer d'une accélération de sa croissance organique en Allemagne et ailleurs", avertit l'analyste de Bernstein.

En attendant, Metro ne s'alarme pas outre mesure et maintient ses perspectives annuelles, à savoir une croissance d'au moins 1,1% de ses ventes en devises locales, comme en 2016/2017. Sa croissance organique, elle, devrait accélérer. Enfin, Metro s'attend à une hausse de 10% de son bénéfice opérationnel hors contribution de l'immobilier.