Détaillant ses perspectives d'investissement, Wilfrid Galand, Directeur du Conseil en Investissements chez Banque Neuflize OBC, réaffirme la préférence du gestionnaire d'actifs pour les actions européennes. Le gérant se base d'abord sur les performances de "l'économie réelle" qui "au-delà du réel ralentissement chinois, montre de vrais signes de croissance sur le chemin d'une reprise cyclique, alimentée par la progression de la demande des ménages et celle de l'activité industrielle dans les pays développés."

Cette tendance favorable devrait en plus être soutenue par la baisse continue du prix des matières premières qui va permettre aux entreprises de renforcer leurs marges.

En termes sectoriels, Wilfrid Galand estime que la récente correction des marchés offre des opportunités pour prendre pied sur les marchés. "Ce contexte est, par exemple, l'occasion d'étudier des secteurs comme la santé ou la technologie en Europe, pour profiter des belles perspectives des entreprises sur ces marchés", note le gérant de Neuflize OBC. Le gestionnaire lui-même a profité de la déroute des indices pour "augmenter légèrement le poids des actions" dans ses portefeuilles.

Son collègue Olivier Raingeard, Chef Economiste, Responsable de la stratégie d'investissement chez Neuflize OBC, complète : "En termes de thématiques ou de secteurs, nous modifions la répartition entre nos quatre piliers constitutifs d'un portefeuille d'actions. Celui des dividendes pérennes offre de la stabilité dans un portefeuille, où le risque de déflation est structurel. Les valeurs exportatrices sont réduites, en raison d'une dynamique moins soutenue du côté des pays émergents, au profit des valeurs domestiques. Les valeurs financières doivent toujours profiter, aux Etats-Unis, du dynamisme de l'économie et, en Europe, du soutien de la BCE. Enfin les valeurs de consommation devraient encore bénéficier de la baisse des prix de l'énergie."

S'il se montre donc plutôt optimiste pour les actions européennes, Neuflize OBC n'exclut pas pour autant que l'économie mondiale souffre du ralentissement chinois et asiatique. Cependant, "ces effets devraient être limités et temporaires. L'amélioration de la demande dans la zone euro et aux Etats-Unis et la persistance de faibles prix des matières premières devraient favoriser l'émergence d'un redressement cyclique au cours des derniers mois de l'année", indique Wilfrid Galand.