A l'occasion de la publication de son chiffre d'affaires du troisième trimestre, Michelin a ramené sa perspective de croissance des volumes, en ligne avec les marchés, à l'intérieur d'une fourchette de 1 % à 2 % pour l'ensemble de l'année. Fin septembre, le directeur financier du fabricant de pneumatiques, Marc Henry, estimait dans les colonnes des Echos que l'objectif de croissance annuelle des volumes de l'ordre de 3% serait "plus difficile à atteindre compte tenu de l'évolution actuelle des marchés".

Si la demande de pneumatiques Tourisme camionnette et Poids lourd devrait rester porteuse en Amérique du Nord et en Chine, et stable en Europe, dans les autres nouveaux marchés le ralentissement observé, en particulier en première monte, devrait se poursuivre, a commenté Michelin. L'activité de remplacement devrait, elle, rester dynamique en Tourisme camionnette et en léger retrait en Poids lourd.

Sur le dernier trimestre de 2014, en réponse à l'évolution des marchés, la firme de Clermont-Ferrand prévoit d'ajuster le pilotage de ses coûts et de bénéficiant de taux de change plus favorables. Le groupe a ainsi confirmé son objectif d'un résultat opérationnel avant éléments non récurrents en croissance hors effets devises.

Michelin a également réaffirmé son objectif d'une rentabilité des capitaux employés supérieure à 11 % et d'une génération d'un cash flow libre structurel supérieur à 500 millions d'euros. Par ailleurs, si le programme d'investissements est maintenu autour de 2 milliards d'euros en 2014, il sera revu à la baisse pour 2015 et 2016.

Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires de Michelin a reculé de 4,6% à 4,885 milliards d'euros en raison d'effets négatifs tant au niveau des volumes (-1,2%) que du mix-prix (-2,2%). Les changes (-0,6%) et les changements de périmètre ont aussi pesé sur l'activité (-0,6%). Les ventes sur 9 mois ont reculé de 4,7% à 14,558 milliards d'euros malgré un effet de volumes positif de 0,9%.