Michelin (-1,88% à 76,4 euros) enregistrait l'un des replis les plus prononcés de l'indice CAC 40 après les déclarations de son directeur financier, Marc Henry, dans les colonnes des Echos, estimant que l'objectif de croissance annuel des volumes de l'ordre de 3% serait "plus difficile à atteindre compte tenu de l'évolution actuelle des marchés". En effet, Michelin semble à la peine depuis le début de l'année avec une croissance de ses ventes "seulement" estimée à 1,9% sur la période.

Une première partie d'exercice délicate qui n'a pas empêché le groupe de maintenir, fin juillet lors de la présentation de ses résultats, son objectif de croissance annuelle, et ce en dépit d'une activité au ralenti dans la majeure partie des zones géographiques, tous segments confondus, Première monte ou Remplacement.

Le directeur financier du groupe de pneumatique abonde dans ce sens. "L'Europe est en panne de croissance, le Brésil est très faible en première monte, la Russie est en crise". Seules l'Amérique du Nord et la Chine tirent leur épingle du jeu.

Dans le détail, en Europe, marché stratégique par excellence, les ventes en volume en Remplacement depuis le début de l'année enregistrent une légère hausse de 3% tandis que, dans le même temps, les pneus poids lourds décrochent de 8% en Première monte.

Les mois de septembre et d'octobre vont donc s'avérer déterminants pour atteindre cet "objectif des 3%" que le fabricant de pneumatiques appelle de ses voeux. Deux mois qui, comme le souligne le quotidien économique, disposent d'un jour ouvrable de plus que les mois de juillet et d'août.

Cela sera-t-il suffisant pour redresser la barre ? La plupart des analystes sont dubitatifs, et ce depuis quelques mois, quant à la capacité de Michelin d'atteindre ce fameux seuil.

L'enjeu est de taille pour le fabricant de pneumatiques. Comme le rappelle les Echos, "1% de variation" équivaut à 70 millions d'euros d'impact sur ses résultats. Pour autant, le groupe pourrait tirer bénéficier d'autres facteurs, comme la baisse du dollar ou du cours de ses matières premières, comme le caoutchouc.

(S.H)