Austin, Texas. Les conditions météorologiques difficiles de ce mois de septembre (température élevée, air chargé d'humidité) ont généré la formation d'averses de forte intensité, qui n'ont pas épargné les concurrents du Championnat du monde d'Endurance - FIA WEC, dans le cadre des 6 Heures du Circuit des Amériques qui se sont déroulées de 17 à 23 heures (locales) le samedi 20 septembre dernier. Entre des bouffées de (forte) chaleur, qui ont conduit certains pilotes au bord de l'évanouissement, des restes d'ouragan sont venus s'abattre de manière plus ou moins localisée sur ce circuit récent et moderne (il a été inauguré en 2012).

En catégorie LM P1, comme en LM P2, les partenaires de Michelin avaient choisi, sur une ligne de départ ensoleillée, d'équiper leur voiture de pneumatiques à la composition de gomme « Medium » (Audi et Toyota) ou « Soft » (Porsche). En LM P2, l'ORECA 03 R Nissan du team SMP RACING avait quant a elle chaussé les nouveaux pneux MICHELIN à la gomme Medium +, autrement dit spéciale « hautes températures ».

Parti sur une stratégie à deux relais, Audi s'est trouvé face à une équipe Toyota qui avait fait le pari de remplacer les pneus lors de chaque arrêt (les deux équipes étaient sur une stratégie exactement inversée l'an dernier, quand Audi avait emporté la course).

Au bout d'une heure et demi, c'est la TOYOTA TS 040 - Hybrid N°8, pilotée par le français Nicolas LAPIERRE, qui menait la course, avec plus de 30 secondes d'avance sur l'AUDI R18 e-tron quattro n°2, alors aux mains d'André LOTTERER.

La pluie par surprise, ou presque

Lorsque, une heure trente après le départ, la pluie s'est mise à tomber sur les virages 10 et 11, les concurrents ne se sont pas formalisés. Extrêmement localisée, l'averse ne dictait pas le fait de passer en pneus pluie. Mais quand celle-ci s'est intensifiée et généralisée, la piste s'est recouverte en un temps record d'un épais film d'eau et les sorties de piste se sont multipliées, alors que les concurrents ne décident de rentrer au stand, ou que la voiture de sécurité n'entre en piste. Ce fut alors d'abord la TOYOTA N°8 de Nicolas LAPIERRE, qui alla s'immobiliser dans le bac à graviers du virage n°12, où elle fut rapidement rejointe par plusieurs GTE et la PORSCHE N°20 de Timo BERNHARD, passée presque miraculeusement entre la Toyota et une Ferrari du team AF CORSE, sans les toucher. Un nombre important de voitures étant immobilisé, la direction de course a décidé de sortir le drapeau rouge et de suspendre l'épreuve.

Ce n'est que 50 minutes plus tard -et cette fois-ci en pneus pluie (sauf la Porsche n°14, voir plus loin les explications de Jérôme MONDAIN, le responsable de MICHELIN Endurance)- que la course a pu reprendre son cours, dans un premier temps derrière la voiture de sécurité.

La magie du pneu hybride

La pluie s'étant arrêtée, les concurrents ont pu rapidement utiliser les pneus MICHELIN Hybrides, ces pneus spéciaux dont la bande de roulement n'est pas sculptée, mais dont la gomme offre un très haut niveau de performances et d'adhérence aussi bien sur sol humide que dans des conditions asséchantes. A noter que le pneu hybride est un pneu extrêmement polyvalent, qui permet de continuer de rouler avec des conditions de pistes multiples et changeantes. On se souvient, qu'il avait permis à Toyota de remporter les 6 Heures de Silverstone en début de saison, la TS 040 Hybrid d'Alexander WURZ roulant cinq secondes plus vite au tour que celle de Sébastien BUEMI, restée en pneus pluie sur une piste en train de sécher. Audi et Porsche étant eux aussi partis à la faute en conservant des slicks « basse température » alors que la pluie tombait assez fortement.

A Austin, la démonstration de l'exceptionnelle fenêtre d'utilisation du pneu hybride a donc une fois de plus été faite. Une situation mise en exergue par Jérôme MONDAIN, le responsable Endurance de MICHELIN Motorsport : « Les divers événements survenus pendant la course mettent en avant le fait que Michelin possède l'éventail de solutions technologiques permettant d'offrir les meilleures performances pour toutes les conditions de piste, et ce quelle que soit la météo. En LM P1, après la neutralisation de la course, la PORSCHE 919 Hybrid n°14 est repartie en pneumatiques hybrides alors que la piste était encore très humide, mais la polyvalence de ce pneu, lui a permis de prendre la tête de l'épreuve pendant les deux relais qui ont suivi, alors que l'asphalte devenait presque sec. C'est une performance exceptionnelle qu'il convient de souligner. »

Le prochain rendez-vous du FIA WEC 2014 sera au Japon, où le dimanche 12 octobre se disputera la cinquième manche de la saison sur le Fuji Speedway, avec la célèbre montagne éponyme en toile de fond.

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