En repli de 4,02% à 89,02 euros, Michelin accuse l'une des plus fortes baisses du CAC 40, pénalisé par la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel décevant. Affecté par la force de l'euro et la baisse des prix, le fabricant de pneumatiques a vu ses ventes reculer de 2,4% à 4,8 milliards d'euros, alors que le consensus les donnaient à 4,85 milliards. A périmètre et change constants, le groupe clermontois a toutefois enregistré une croissance organique de 2,5%. Les volumes ont, eux, progressé de 3,4%, soutenus par reprise du marché automobile en Europe, après six années de contraction.

Le marché attendait toutefois une progression plus marquée. Oddo tablait ainsi sur une hausse de 4,5%, tandis que Société Générale anticipait +5%. Michelin a pâti de sa stratégie de ne pas baisser ses prix autant que ses concurrents Bridgestone, Goodyear et, dans une moindre mesure, Continental.

Le groupe a par ailleurs réitéré sa prévision d'un rebond des volumes de 3% sur l'ensemble de l'année ainsi que ses objectifs financiers, notamment un résultat opérationnel avant éléments non récurrents en croissance hors effets devises et un cash-flow libre structurel supérieur à 500 millions d'euros.

Oddo a maintenu sa recommandation Neutre et son objectif de cours de 85 euros sur Michelin dans le sillage de cette publication, soulignant que ce début d'exercice délicat illustrait parfaitement sa prudence sur le titre. Plus optimiste, SG a confirmé sa recommandation Achat et son objectif de cours de 103 euros, estimant que la baisse des prix au deuxième trimestre devrait soutenir les volumes, sans affecter l'objectif annuel de marge opérationnelle.

(P-J.L)