Michelin (-0,26% à 84,86 euros) ne semblait pas perturbé outre mesure par la publication de ses indications de marchés pour le mois de juillet, qui font état d'une poursuite de l'atonie de l'activité, après celle déjà constatée en juin, notamment sur le marché du tourisme camionnette en Europe. Ainsi sur le Vieux continent, les ventes s'apprécient seulement de 4% en première monte et encore plus modérément sur le segment de remplacement (+3%). En revanche, le marché des poids lourds est en nette perte de vitesse dans les deux catégories.

En effet, en première monte les ventes reculent de 8% tandis qu'en remplacement, elles s'effritent de 3%. Autre zone géographique en déconfiture sur le marché des poids lourds, le Brésil où les ventes chutent lourdement de 26% en première monte, mais limitent la casse à -1% en remplacement.

La tendance est similaire pour le marché tourisme camionnette où les ventes se contractent de 19% en première monte, mais s'apprécient toutefois de 5% en remplacement.

En revanche, tous les voyants sont au vert en Amérique du Nord où le fabricant de pneumatiques voit ses volumes progresser de 20% en première monte pour le marché du tourisme camionnette et de 19% en poids lourds.

La Chine tire également son épingle du jeu, notamment en Trucks avec des hausses de 11 et 3% respectivement en première monte et remplacement.

S'agissant des perspectives pour l'année en cours, Oddo se montre circonspect, affichant sa déception vis-à-vis de la faible croissance des volumes du groupe, et ce malgré la montée en puissance des nouvelles usines.

L'inflexion de la croissance des marchés observée sur la période pourrait mettre à mal l'ambition de Michelin d'atteindre son objectif volume de 3% ajoute le bureau d'études.

Autre donnée n'incitant pas à l'optimisme, le prix du caoutchouc naturel qui a accentué sa baisse durant l'été, ce qui signifie que la pression sur les prix de ventes de pneumatiques va, dès lors, s'intensifier.

(S.H)