Michelin (-3,65% à 75,1 euros) enregistrait l'un des replis les plus prononcés de l'indice CAC 40 après les déclarations de son directeur financier, Marc Henry, dans les colonnes des Echos, estimant que l'objectif de croissance annuel des volumes de l'ordre de 3% serait "plus difficile à atteindre compte tenu de l'évolution actuelle des marchés". En effet, Michelin semble à la peine depuis le début de l'année avec une croissance de ses ventes "seulement" estimée à 1,9% sur la période.


Une première partie d'exercice délicate qui n'a pas empêché le groupe de maintenir, fin juillet lors de la présentation de ses résultats, son objectif de croissance annuelle, et ce en dépit d'une activité au ralenti dans la majeure partie des zones géographiques, tous segments confondus, Première monte ou Remplacement.

"L'Europe est en panne de croissance, le Brésil est très faible en première monte, la Russie est en crise", a souligné Marc Henry.

Dans le détail, en Europe (35% du chiffre d'affaires global), les ventes en volume en Remplacement depuis le début de l'année enregistrent une légère hausse de 3% tandis que, dans le même temps, les pneus poids lourds décrochent de 8% en Première monte.

Les mois de septembre et d'octobre vont donc s'avérer déterminants pour atteindre cet "objectif des 3%" que le fabricant de pneumatiques appelle de ses voeux. Deux mois qui disposent d'un jour ouvrable de plus que les mois de juillet et d'août.

Cela sera-t-il suffisant pour atteindre l'objectif ? La plupart des analystes, à l'instar de Kepler Chevreux et UBS semblent extrêmement dubitatifs à ce sujet, et ce depuis plusieurs semaines, quant à la capacité de Michelin d'atteindre ce fameux seuil.

L'enjeu est de taille pour le fabricant de pneumatiques. Comme le précise les Echos, "1% de variation" équivaut à 70 millions d'euros d'impact sur son résultat opérationnel courant. En 2013, il était ressorti à 2,23 milliards d'euros, en hausse de 41 millions.

(S.H)