Le fabricant de pneumatiques a dégagé sur les six premiers mois de l'année un bénéfice opérationnel de 1,393 milliard d'euros, en légère baisse de 0,9%. Le consensus Inquiry Financial pour Reuters donnait 1,431 milliard.

"Je pense que le consensus a un peu surestimé l'effet parité, c'est un écart technique qui n'est pas toujours très facile à estimer", a expliqué le directeur financier de Michelin, Marc Henry, au cours d'une téléconférence de presse. "Quand vous regardez l'effet prix, il est plutôt supérieur, ce qui est de bon aloi pour la maîtrise de la marge du second semestre."

Le groupe a ainsi confirmé son objectif d'une croissance de son résultat opérationnel sur activités courantes en 2017, hors effet de changes, le plein effet de ses augmentations tarifaires sur la deuxième partie de l'exercice devant compenser un effet de la hausse du prix du caoutchouc et du pétrole toujours estimé autour de 800 millions d'euros sur l'ensemble de l'année.

Dans une présentation publiée sur son site internet, il a en revanche révisé à la baisse sa prévision de l'impact des devises en 2017, désormais attendu neutre alors qu'il le prévoyait, encore en juin, légèrement positif à hauteur de 25 millions d'euros environ sur l'année.

Au premier semestre, les parités ont eu un effet positif de 37 millions d'euros sur le bénéfice opérationnel, tandis que les matières premières (-331 millions) ont éclipsé un effet prix-mix positif de 145 millions d'euros.

"La bonne performance de Michelin, comparée à un premier semestre 2016 élevé, est conforme à sa feuille de route à l'horizon 2020", a indiqué le président de Michelin, Jean-Dominique Senard, cité dans un communiqué. "Nous confirmons aujourd'hui les perspectives que nous avions dessinées pour 2017, avec un second semestre qui bénéficiera de l'amélioration de rentabilité issue des hausses de prix."

Le groupe clermontois prévoit par ailleurs cette année une croissance de ses volumes en ligne avec celle des marchés, estimée autour de 3% par Marc Henry au cours de la téléconférence. Au premier semestre, les ventes nettes du groupe ont progressé de 7,5% à 11,059 milliards d'euros, tandis que les volumes ont augmenté de 4,1%.

Michelin, qui a annoncé une nouvelle réorganisation en juin dans ses activités américaines et françaises, se dit aussi en ligne avec son plan de compétitivité de 1,2 milliard d'euros à l'horizon 2020.

Au premier semestre, ses réductions de coûts ont atteint 146 millions d'euros, sur un objectif annuel moyen de 300 millions d'euros.

(Edité par Matthieu Protard)

par Gilles Guillaume