Paris (awp/afp) - Le fabricant français de pneumatiques Michelin et le groupe ivoirien Sifca détiennent 89,15% du capital de la Société internationale de plantations d'hévéas (SIPH) à l'issue de leur offre publique d'achat (OPA), a indiqué lundi l'Autorité des marchés financiers (AMF), notant que ce seuil est insuffisant pour retirer le titre de la Bourse.

Le 12 juillet, "à la clôture de l'offre publique d'achat simplifiée, le concert composé des sociétés Sifca et CFM (Compagnie Financière Michelin SCmA, NDLR) détient 4.511.918 actions SIPH (...) soit 89,15% du capital et au moins 93,74% des droits de vote de cette société", a détaillé l'AMF dans un communiqué.

Le groupe français, à l'initiative de cette OPA, ne pourra donc pas engager un retrait obligatoire de la Bourse des actions SIPH non présentées à l'offre, comme il l'avait prévu, puisqu'une telle opération implique une prise de participation à hauteur de 95%.

Michelin détenait jusque-là avec Sifca 79,4% du capital et 88,22% des droits de vote de SIPH. Il avait proposé pour cette OPA amicale d'acquérir les titres qui ne sont pas déjà détenus par les deux groupes, à 85 euros par action.

A travers cette opération, les deux partenaires veulent "poursuivre le développement" de SIPH, avait expliqué le producteur d'hévéa en juin, lors de l'annonce du projet d'OPA.

SIPH est spécialisée dans la production, l'usinage et la commercialisation de caoutchouc naturel à usage industriel, principalement dans l'activité pneumatique. La société exploite plus de 40.000 hectares d'hévéas matures en Côte d'Ivoire, Ghana, Nigeria et au Liberia, avec un niveau de production actuel de quelque 220.000 tonnes annuel.

Le latex traité est issu de l'exploitation des plantations de SIPH et d'achats effectués auprès de planteurs indépendants.

Le caoutchouc est essentiel pour la production de pneus, ce qui explique l'intérêt de Michelin, premier client de SIPH: 60 à 70% de la production mondiale de caoutchouc est aujourd'hui absorbée par l'industrie pneumatique.

afp/rp