La pression s'accentue sur le titre Michelin (-6,83% à 88,05 euros) qui enregistre le repli le plus marqué du SBF 120, de nouveau pénalisé par un prix-mix défavorable sur le trimestre (-3,5% à 426 millions d'euros au deuxième trimestre). Un indicateur de performance particulièrement surveillé par les marchés. En effet, Si le recul des prix du pétrole et du caoutchouc est favorable à Michelin, celui-ci a du, plus que d'habitude dans un environnement particulièrement concurrentiel, répercuter une partie de ces baisses à ses clients.

Toutefois, la firme de Clermont-Ferrand souligne que cet effet prix-mix est moins important qu'au premier trimestre (-5,1%). Insuffisant toutefois pour rassurer les investisseurs qui, dans ce contexte, ont également fait fi des résultats du groupe, pourtant de bonne facture.

Dans le détail, le fabricant de pneumatiques a vu, sur l'ensemble du semestre, son résultat net progresser à 707 millions d'euros contre 624 millions l'an passé à pareil époque.

De son côté, le résultat opérationnel du groupe s'est également apprécié, passant de 1,15 milliard à 1,26 milliard d'euros en un an, tandis que la marge opérationnelle s'est stabilisée à 12%.

Enfin, les ventes de Michelin ont dépassé 10 milliards d'euros au premier semestre, à 10,49 milliards, contre 9,6 milliards au premier semestre 2014.

Dans ce contexte, Michelin a confirmé ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice. Le groupe vise toujours une croissance hors effet parités de son résultat opérationnel et une croissance des volumes supérieure aux marchés.

Réagissant à ces résultats, Oddo Securities salue "une publication rassurante", mais affiche ouvertement sa déception sur le prix-mix, "plus négatif que prévu". Toutefois, le bureau d'études maintient sa recommandation Neutre, ainsi que son objectif de cours de 88 euros sur la valeur.

(S.H)