Michelin (+3,19% à 83,67 euros) signe une des plus fortes hausses du CAC 40 après des chiffres d'activité du marché des pneumatiques solides. Ainsi, sur le segment des véhicules de Tourisme Camionnettes, principale activité du fabricant français de pneumatiques, l'activité de remplacement a été particulièrement dynamique au mois de décembre en Europe hors Russie, Turquie et Europe de l'Est. Dans cette zone, le marché du remplacement a bondi de 20% le mois dernier, en accélération par rapport à la croissance de 14% enregistrée par cette activité en novembre.

Cette dynamique s'explique notamment par les opérations de remplacement des pneus d'entrée de gamme et été. Michelin s'est positionné récemment de manière à mieux profiter de cette croissance en augmentant ses prix au 1er juillet sur les pneus été en Europe.

Michelin a pu également profiter en fin d'année du retour de la croissance du marché du remplacement des pneus en Amérique du Nord. En décembre, ce segment a progressé de 10% alors qu'il avait baissé de 4% en novembre.

Sur le segment des poids lourds, le marché du remplacement a également été le plus dynamique, porté aussi par le marché européen, hors Europe de l'Est. Dans cette zone, la croissance s'est élevée à 18% en décembre contre 11% en novembre.

Concernant l'activité de Première monte, c'est-à-dire l'installation de pneus sur des véhicules sortis des chaines des constructeurs, la croissance reste faible. Le mois de décembre a même marqué un ralentissement de l'expansion de l'activité : cette dernière a progressé de 2% en Europe hors Europe de l'Est, Russie et Turquie, contre +7% en décembre. La situation est restée en revanche très difficile au Brésil où le marché des pneus a chuté de 28% en décembre.

Ces chiffres ont été salués par les analystes. Kepler Cheuvreux a rappelé que Michelin est une de ses valeurs préférées dans le secteur automobile européen. De son côté, Oddo Securities a estimé que l'accélération de la croissance en Europe hors Russie était une bonne nouvelle pour Michelin. Il a cependant pointé le risque déflationniste persistant concernant le prix des matières premières qui pourrait se traduire par des pressions sur les prix de vente.