(Actualisation: précisions sur les ventes, commentaires de la direction, contexte)

- Chiffre d'affaires semestriel en hausse de 8,5%, à 10,5 milliards d'euros

- Résultat opérationnel semestriel en hausse de 9%, à 1,26 milliard d'euros

- Résultat net semestriel de 707 millions d'euros, contre 624 millions d'euros

- Croissance de 2,4% des volumes de ventes, supérieure à celle des marchés de Michelin

- Amélioration de l'effet prix-mix entre le premier et le deuxième trimestre

- Perspectives 2015 confirmées

Résultats de Michelin - Premier semestre :

L'ESSENTIEL:

Le fabricant de pneumatiques Michelin (ML.FR) a confirmé mardi ses perspectives pour l'ensemble de 2015 alors que son résultat net a progressé de 13,3% au premier semestre, porté par une hausse des volumes de ventes, une légère amélioration de l'effet mix-prix entre le premier et le deuxième trimestre et des effets de change très positifs.

A l'issue du premier trimestre, le groupe avait déjà indiqué s'attendre à ce que le second semestre soit plus favorable en termes d'effet prix-mix lié aux matières premières.

Pour cette année, Michelin mise sur un résultat opérationnel avant éléments non récurrents en croissance, hors effets de change, sur une rentabilité des capitaux employés supérieure à 11% et la génération d'un "cash-flow libre structurel" supérieur à 700 millions d'euros.

Au premier semestre, le fabricant de pneus a dégagé un résultat net de 707 millions d'euros, contre 624 millions d'euros pour la période correspondante de 2014. Le résultat opérationnel avant frais de restructuration est ressorti à 1,26 milliard d'euros, contre 1,16 milliard d'euros un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a atteint 10,5 milliards d'euros, contre 9,67 milliards d'euros au premier semestre 2014.

Selon les données collectées par FactSet, les analystes financiers anticipaient en moyenne un résultat net de 740 millions d'euros, un résultat opérationnel (Ebit) de 1,29 milliard d'euros et un chiffre d'affaires de 10,3 milliards d'euros.

La marge opérationnelle courante semestrielle est ressortie à 12% des ventes, stable par rapport à la même période de 2014.

Entre janvier et juin, le cash-flow libre dégagé par Michelin a été négatif de 100 millions d'euros hors acquisitions, ce qui constitue une amélioration de 132 millions d'euros sur un an.

Au 30 juin, l'endettement financier net du groupe s'élevait à 1,8 milliard d'euros, contre 707 millions d'euros à fin décembre 2014. La hausse de la dette nette s'explique par la combinaison du cash-flow libre-négatif, de l'impact des acquisitions, des rachats d'actions et de l'émission obligataire de 600 millions d'euros effectués au cours de la période.

Accélération de la croissance

Au cours du premier semestre, les volumes de ventes ont progressé de 2,4%, tirés notamment par la croissance des activités de pneus pour voitures de tourisme et camionnettes. Michelin précise avoir constaté une accélération de la hausse entre le premier et le deuxième trimestre.

En première monte, les ventes de pneus ont augmenté de 3% en Europe, portées par une progression de 5% en Europe de l'Ouest, grâce à la reprise d'activité des constructeurs automobiles, tandis que les ventes en Europe orientale ont chuté de 22%, en raison d'un contexte économique et monétaire toujours difficile.

Les effets de change ont aussi eu un impact très favorable sur le chiffre d'affaires, à hauteur de 10,2%, en raison de la dépréciation de l'euro face aux principales devises dans lesquelles opère le groupe.

L'effet prix-mix a en revanche eu un impact négatif de 4,3% sur le chiffre d'affaires semestriel, en raison notamment d'ajustements mécaniques de prix liés aux clauses d'indexation sur les cours de matières premières. Le groupe a cependant observé une amélioration au deuxième trimestre par rapport aux trois premiers mois de l'année.

LE COMMENTAIRE DE L'ENTREPRISE:

"La croissance dynamique de Michelin au cours de ce semestre est le fruit de l'enrichissement de son offre, d'un accès élargi aux clients et d'une évolution favorable de ses marchés historiques," a souligné Jean-Dominique Senard, le président du groupe, cité dans un communiqué. "Le succès des gammes les plus récentes, telles que Michelin CrossClimate ou les nouveaux pneus BFGoodrich, ainsi que les positions renforcées en Première monte confirment l'importance de l'innovation pour la croissance du groupe," a-t-il ajouté.

LE CONTEXTE:

L'an dernier, Michelin a dû faire face au ralentissement de la demande en Europe, en particulier pour les poids lourds, et à des difficultés dans sa branche première monte sur les nouveaux marchés, à l'exception de la Chine.

Par ailleurs, Michelin n'a pas profité de la chute des cours du brut et de nombreuses autres matières premières: avec le repli des prix du pétrole, le fabricant de pneumatiques se retrouve confronté à une concurrence accrue de la part de ses rivaux asiatiques, qui misent sur des produits bon marché et des volumes de production élevés.

Dans ce contexte, le groupe a décidé de renforcer son plan d'économies à 1,2 milliard d'euros entre 2012 et 2016, contre 1 milliard d'euros auparavant. Le programme d'investissements, qui s'établissait à 2 milliards d'euros pour 2014, a par ailleurs été revu à la baisse pour 2015, à 1,8 milliard d'euros.

-Yann Morell y Alcover, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 75; yann.morellyalcover@wsj.com (ed/VV)

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