(Commodesk) La croissance de la demande mondiale en produits laitiers va encore ralentir en 2013,  après un rebond des prix de ces produits intervenu en août dernier, note la banque néerlandaise Rabobank.

La division recherche de l’établissement observe une lente remontée des cours mondiaux du lait depuis quatre mois, en dépit d’une consommation plus faible qu’espérée par les professionnels du secteur. La banque pronostique un relèvement de la demande de régions importatrices majeures, comme l’illustre le rachat par un industriel chinois de laiteries en Bretagne.

Le stratège lait de l’établissement, Tim Hunt, s’attend à une poursuite de la contraction de l’offre de lait des principaux pays exportateurs. Il rappelle que les vaches européennes ont manqué de fourrage l’été dernier, sinon d’étables où s’abriter du froid et de la pluie. Il pointe que la hausse des prix de l’énergie n’arrange pas la situation financière des éleveurs, ce qui conduit certains producteurs de lait à se désengager du secteur.

Le tableau n’est pas différent aux Etats-Unis, avec des prix du lait orientés à la baisse conjugués à des coûts de production accrus, qui diminuent la rentabilité des exploitations laitières, et finalement, réduisent l’offre. La contraction devrait se faire sentir dans un premier temps sur la poudre de lait, même si la différence ne dépassera pas 0,9% au 1er semestre selon ce spécialiste.

Dans ce contexte, toute augmentation de la demande pourrait conduire à des tensions, et probablement à un relèvement des prix ultérieur. En effet, même si les coûts de production d’un litre de lait à la ferme varient du simple au double entre l’Argentine et le Danemark, les pays laitiers à bas coûts ne seront pas en mesure de couvrir toute la demande future des pays émergents.