New York (awp/afp) - Le groupe agroalimentaire américain Mondelez, propriétaire entre autres des biscuits Lu et Oreo, a dépassé les attentes au troisième trimestre alors qu'il est sous la pression d'actionnaires activistes pour améliorer ses résultats.

Le bénéfice net a atteint 992 millions de dollars en hausse de 81% et le chiffre d'affaires a pour sa part progressé de 2,1% à 6,530 milliards de dollars (2,8% à périmètre comparable), supérieur aux attentes qui étaient de 6,45 milliards. Il s'agit de la première progression du chiffre d'affaires depuis plus de 5 ans.

Le bénéfice ajusté par action, la référence en Amérique du nord, est de 0,57 dollar, supérieur de trois cents aux prévisions moyennes du marché.

En conséquence, le titre avançait de 4,96% à 41,25 dollars dans les échanges d'après-séance à Wall Street.

Depuis le début de l'année, il a perdu quelque 13% en raison des incertitudes des investisseurs sur sa capacité à améliorer ses marges et augmenter ses ventes.

"Nous sommes satisfaits de voir la croissance de nos revenus s'améliorer grâce à de meilleures ventes pour nos principales marques", a souligné la PDG du groupe Irene Rosenfeld, citée dans le communiqué.

Mme Rosenfeld va bientôt quitter ses fonctions après avoir annoncé son départ sous la pression de son conseil d'administration début août après 11 années passées à la tête du groupe. Elle va être remplacée en novembre par Dirk Van de Put qui vient d'un groupe alimentaire canadien, McCain Foods, mais restera toutefois à la tête du Conseil d'administration jusqu'en mai prochain.

L'investisseur activiste Bill Ackman tente depuis quelques années de pousser Mondelez à une fusion avec un autre groupe du secteur. Les approches de Mondelez vers l'américain Hershey avaient toutefois été rejetées par ce dernier en 2016.

Un autre investisseur "activiste", Nelson Peltz, était lui entré au conseil d'administration de Mondelez en 2014.

Mondelez commercialise outre Lu et Oreo, les marques Chips Ahoy!, Ritz, TUC, belVita, Cadbury, Milka, Trident et les boissons déshydratées Tang.

Par marché, les ventes ont progressé à périmètre comparable de 5,4% en Amérique Latine, de 2,9% en Asie/Moyen-Orient/Afrique, de 3,2% en Europe et de 1% aux Etats-Unis.

Le groupe a indiqué que ses ventes "organiques" devraient croître de seulement 1% pour l'ensemble de l'exercice 2017 en raison notamment de l'attaque mondiale au malware "Petya" qui l'a touché au début de l'été ainsi que plusieurs autres multinationales.

Mondelez avait indiqué en juillet que cette attaque avait touché les livraisons de produits à des clients et son service de facturation à la fin du 2e trimestre.

Le groupe a toutefois précisé lundi que la croissance de son chiffre d'affaires sur l'exercice sous revue avait bénéficié de l'ordre de 60 points de base de livraisons reportées du 2e au 3e trimestre en raison de cette attaque.

La marge brute d'exploitation a atteint sur le trimestre 39,1% en hausse de 20 points de base grâce aux mesures du plan de restructuration appliqué par l'entreprise sur le trimestre mais a toutefois souffert de l'impact de l'attaque informatique et des dépenses supplémentaires qu'elle a entrainé.

afp/rp