La fiscalité serait-elle responsable de la flambée de l'immobilier en France ? D'après une étude réalisée par Fidal pour la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), oui. La taxation frappant les logements neufs est nettement plus lourde en France que dans les autres principaux pays européens.

L'étude se penche ainsi sur «les facteurs de hausse des prix, en les comparant notamment avec les pays européens voisins », Allemagne, Royaume-Uni, Belgique, Pays-Bas, Italie et Espagne.

Et le constat est sans appel, la France est la championne d'Europe de la taxation immobilière. Pour un logement neuf vendu 200.000 euros toutes taxes comprises (TTC), en moyenne, la fiscalité pèse pour 27 % du prix payé par l'acheteur. L'investisseur français est pénalisé par un « écart défavorable de 12.5 points en moyenne par rapport aux autres pays européens » souligne l'étude. Et avec l'Allemagne, la France peut être encore plus complexée avec un écart de 17 points.

Durant la détention du bien, les choses se gâtent. Le propriétaire français doit encore passer à la caisse avec les impôts locaux (taxe foncière et taxe d'habitation), ce qui aggrave à 20 points l'écart avec ses voisins européens.

Cette explosion des taxes est liée à l'impact des hausses successives de la TVA ainsi qu'à l'explosion des taxes locales liées à la construction. « A titre d'exemple, la taxe d'aménagement qui a remplacé l'ensemble des taxes locales (dont la taxe locale d'équipement) ne devait pas entraîner de surcoûts ; dans la réalité, ce poste a subi des hausses très fortes, qui dépassent souvent 30 % et sur lesquelles il faudra revenir », déplore la FPI.

Pour la fédération, cette superposition des taxes explique en partie la flambée des prix : « On a souvent tendance à rappeler l'effort de l'Etat pour la production de logements en oubliant les recettes correspondantes qui sont bien supérieures. Or les pouvoirs publics doivent prendre conscience que l'évolution de la fiscalité depuis dix ans est aussi un facteur explicatif de la hausse des prix des logements. »

Alors, la FPI propose de « baisser certains prélèvements et de maintenir dans la durée des dispositifs qui facilitent l'accession et l'investissement locatif, » pour relancer la construction de logements. « C'est une condition nécessaire pour espérer plus de chantiers dès 2015 » ajoute la fédération.

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