Ce n'était qu'une question de temps. Sanofi annonce mercredi que son conseil d'administration a décidé à l'unanimité de mettre fin immédiatement aux fonctions de son directeur général Christopher Viehbacher. Le conseil d'administration évoque la nécessité d'un « management fédérant plus largement les talents, une focalisation plus grande sur l'exécution et une collaboration étroite et confiante avec le Conseil » pour expliquer cette décision de mettre un terme aux fonctions de Chris Viebacher après 6 années de collaboration. Serge Weinberg assurera, « dès ce jour, à titre intérimaire, la fonction de président directeur général », le temps de trouver un successeur.

Mal de tête

Les Echos avaient quelque peu éventé les violentes dissensions à la tête de Sanofi. Une guerre des clans était née entre Serge Weinberg, autour duquel se regroupait le groupe des «Français» et de l'autre les « pro-américains » soutenant la cause de Viehbacher. Dans une lettre dont le quotidien avait eu copie, le DG de Sanofi avait affirmé qu'une « rumeur » lui était parvenue, selon laquelle le conseil d'administration lui « recherche activement un successeur ». « Certains administrateurs lui reprochent davantage un style de management abrupt et qui tend à tenir le conseil insuffisamment informé de certaines décisions » affirmaient 'Les Echos'. Aussi, le conseil d'administration n'a pas du tout apprécié le déménagement de Christopher Viehbacher pour Boston, l'été dernier. La goutte d'eau qui a fait déborder le vase et amplifié cette inimitié entre l'américain et Serge Weinberg.

Le Lantus ne fait plus recette

Le limogeage de Christopher Viehbacher s'est donc opéré dans une ambiance assez particulière. Le laboratoire pharmaceutique
a averti que l'année 2015 allait moins être à son avantage. Le groupe explique avoir récemment constaté « un environnement plus difficile » en termes de prix sur le marché du diabète aux Etats-Unis, où il est présent avec son médicament vedette, le Lantus. Sanofi explique être confronté à une importante concurrence sur le Lantus aux États-Unis, ce qui l'a contraint à consentir d'importantes remises de prix sur son médicament. Les ventes ont en effet ralenti à +8,3% à changes constants au troisième trimestre à comparer avec un bond de 16,2% au deuxième trimestre. Les ventes du Lantus, le médicament star de la branche, a vu ses ventes croître de 8,1%, soit moitié moins que leur progression du deuxième trimestre…

En Bourse, le dossier est en pleine crise d'hypoglycémie, cette révision en baisse des perspectives aux États-Unis ont jeté un gros coup de froid sur la place parisienne. Le cours de Sanofi chute actuellement de 3,70% après avoir plongé de 10,6 %, la veille. Une déroute boursière lui a fait perdre sa place de première capitalisation boursière du CAC 40, qui passe sous les 100 milliards d'euros et ce, au profit de Total et de ses 108,2 milliards d'euros de capitalisation.

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