Les équipementiers automobiles français se portent mieux comme en témoignent les derniers points d'étape de Valeo, Faurecia et Plastic Omnium. La croissance est là et les perspectives délivrées par les acteurs de ce secteur incitent à l'optimisme. Par ailleurs, la Fédération des industries des équipements pour véhicules (Fiev) a annoncé, début octobre, les bons résultats de la filière des équipementiers tant en première monte qu'en rechange. Et pour l'ensemble de l'année 2014, les ventes des usines françaises d'équipement automobile devraient connaître une hausse de l'ordre de 4 %.

Tous les voyants sont au vert

Selon Credit Suisse, l'environnement du marché européen des équipements automobiles redeviendra plus favorable à partir de 2015. Il table sur une croissance moyenne des chiffres d'affaires à environ 14% sur la période 2013-2016. C'est soit trois points de plus que sur la période 2010-2013 et neuf de plus que les prévisions du consensus. Et c'est Faurecia qui devrait être l'équipementier le mieux placé pour bénéficier de ce dynamisme. Pour ce bureau d'études, le groupe bénéficie d'un fort potentiel de revalorisation, notamment grâce aux capacités de gestion de sa direction et d'une prévision de croissance de ses résultats estimée à 24%, pour la période 2013-2016. Et pourtant, le secteur automobile a récemment été secoué en Bourse, sous pression après l'alerte sur résultats du constructeur Ford, en raison d'un marché européen plus difficile que prévu.

Mention bien pour Valeo

Une défiance n'a duré qu'un temps, le temps pour les équipementiers automobiles de passer sur le grill et de rassurer sur la bonne santé du secteur. Valeo, dernier en date à se confronter aux investisseurs, vient de confirmer ses objectifs pour l'exercice en cours, après avoir dévoilé un chiffre d'affaires de 9,42 milliards d'euros sur neuf mois, soit une hausse de 8% depuis le début de l'exercice. Sur le seul troisième trimestre, le chiffre d'affaires s'est établit en première monte à 2,64 milliards d'euros, en hausse de 13% à données publiées et de 7% hors effets de change et de périmètre. Cette dynamique reflète l'entrée progressive en production des prises de commandes élevées de ces dernières années. Et elle conforte le groupe dans l'atteinte dans sa capacité à croître plus vite que le marché au cours des années à venir. Même topo pour Faurecia. Après un troisième lui aussi robuste, l'équipementier automobile garde sa trajectoire en continuant de viser une croissance organique de ses ventes de 2% à 4% en 2014, avec une progression de 30 à 60 points de base de sa marge opérationnelle et un cash-flow net positif. Faurecia avance en effet que la croissance des ventes s'accélèrera au 4ème trimestre et en 2015 sous l'effet en année pleine de nouveaux programmes lancés au second semestre 2014. Quant à Plastic Omnium, le groupe a eu la malchance de publier un jour de purge sur les marchés. Pour 2014, le groupe souligne que tous ses "agrégats financiers progresseront ". Le cash-flow libre généré, positif à nouveau sur le second semestre, renforcera la structure financière.

Et les petits équipementiers alors ?

Si les grands ont donné entière satisfaction, quid des équipementiers de taille modeste ? Si leurs publications avaient plus ou moins déçu au cours de l'été, leurs perspectives restent toujours aussi robustes à l'image de MGI Coutier ou du groupe Le Belier. Avec une croissance de seulement 1,8 % du chiffre d'affaires et un recul de 13,8 % du résultat net consolidé à 16,9 millions, les opérateurs ont sanctionné le dossier. MGI Coutier Le groupe a, pour autant confirmé son objectif 2015 d'un chiffre d'affaires de plus de 800 millions et d'une rentabilité opérationnelle courante comprise entre 7 et 8 %. En ce qui concerne le Bélier, le chiffre d'affaire semestriel avait refroidi les investisseurs avec un repli des ventes au second trimestre. Mais le groupe peut compter sur sa nouvelle botte secrète : le HDPCI, une petite société chinoise réalisant 23 millions de chiffre d'affaires et dégageant une rentabilité nette de 10 %. Grâce à cette opération, la part des ventes réalisées en Chine va progresser à 27%. Mais c'est du côté de Montupet que les motifs de réjouissance sont les plus présents. Le groupe dont le titre s'est littéralement envolé depuis ses plus bas de 2009 , dégage une marge opérationnelle en constante augmentation, pour s'inscrire à 14,4 % au premier semestre 2014. Et pour la suite de 2014, le groupe anticipe observer la même cadence. Les petits n'ont donc rien à envier aux grands...

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