BEYROUTH - L'armée syrienne a proclamé aujourd'hui sa victoire sur l'Etat islamique (EI) après la prise de la ville d'Albou Kamal, dernier bastion urbain du groupe djihadiste en Syrie.

Les soldats gouvernementaux et leurs alliés poursuivent cependant leurs opérations contre l'EI dans des zones désertiques proches d'Albou Kamal, derniers réduits djihadistes dans l'est du pays, près de la frontière irakienne.

La reconquête de la ville a notamment été menée par des centaines de combattants du Hezbollah libanais et des Unités de mobilisation populaire, puissante milice chiite irakienne armée et entraînée par l'Iran.

La prise d'Albou Kamal marque "l'effondrement du projet de l'organisation terroriste Daech", affirme dans un communiqué l'armée syrienne, utilisant l'acronyme arabe qui désigne l'EI.

Le sort des derniers chefs de l'EI est incertain - tués dans les bombardements ou les combats, capturés mais non identifiés, ou bien réfugiés dans des caches préparées de longue date ?

Le dernier signe de vie du calife autoproclamé de l'EI, Abou Bakr al Baghdadi, est un enregistrement audio rendu public en septembre.

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BEYROUTH - Le Liban considère que Saad Hariri, qui a annoncé samedi de Ryad sa démission du poste de Premier ministre, est virtuellement en état d'arrestation en Arabie saoudite, a-t-on appris aujourd'hui de deux sources gouvernementales autorisées à Beyrouth. Selon une troisième source, proche de Saad Hariri, les Saoudiens ont ordonné au dirigeant libanais de présenter sa démission et l'ont placé en résidence surveillée.

Les autorités libanaises, ajoute-t-on, veulent prendre contact avec des pays étrangers pour obtenir le retour de Saad Hariri au Liban.

Le Courant du futur, la formation politique de Saad Hariri, a également exigé jeudi son retour, jugé nécessaire au maintien de l'équilibre institutionnel du pays.

L'Arabie saoudite, qui a demandé aujourd'hui à ses ressortissants d'éviter de se rendre au Liban et a invité ceux qui s'y trouvent à partir, a démenti que Hariri soit assigné à résidence mais le responsable libanais n'a publié lui-même aucun communiqué.

DUBAÏ, Emirats arabes unis - Emmanuel Macron a dit aujourd'hui n'avoir reçu aucune demande du Premier ministre démissionnaire libanais Saad Hariri de venir en France et souhaité qu'il puisse vivre librement dans son pays.

Le président français est attendu dans la soirée en Arabie saoudite pour rencontrer le prince héritier Mohamed ben Salman à Ryad, d'où Saad Hariri a annoncé samedi sa démission.

Avec Saad Hariri, "des contacts informels ont été établis", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Dubaï.

Interrogé sur une éventuelle demande de la part du Premier ministre démissionnaire de venir en France, il a répondu : "aucune demande n'a été faite en ce sens".

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PEKIN - Donald Trump, au deuxième jour de sa visite d'Etat en Chine, a déclaré aujourd'hui qu'il pensait comme son homologue chinois, Xi Jinping, qu'il existait une solution à la crise nord-coréenne. Recevant le président américain au Grand Palais du peuple, le dirigeant chinois a fait état pour sa part de "communications accrues" au cours de l'année écoulée au sujet de la question coréenne. Il a ajouté qu'il poursuivrait son objectif de dénucléarisation de la péninsule coréenne via le dialogue.

La crise autour du programme nucléaire et balistique de la République populaire démocratique de Corée a dominé leur entretien, de même que la question des relations commerciales entre les deux premières puissances économiques de la planète.

S'exprimant devant la presse à l'issue de la rencontre, Donald Trump a réaffirmé que tous les acteurs du dossier nord-coréen devaient s'unir pour stopper l'armement et le financement du régime nord-coréen. Il faudra "une action et une force collectives pour gagner la paix", a-t-il dit.

MOSCOU - Vladimir Poutine et Donald Trump auront un tête-à-tête demain en marge du sommet du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec) qui se tiendra à Danang, au Vietnam, a-t-on appris auprès du Kremlin. L'annonce faite à Moscou et rapportée par les agences de presse russes n'a en revanche pas été confirmée côté américain. S'exprimant devant la presse à Pékin, le secrétaire d'Etat américain, Rex Tillerson, a déclaré qu'aucune décision n'avait encore été prise concernant la tenue d'un entretien entre les deux présidents à Danang.

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PARIS - Unique candidat au poste de délégué général de La République en marche (LREM), Christophe Castaner affirme dans une profession de foi publiée aujourd'hui son voeu de "réinventer" le parti dont il entend "préserver la voix singulière" face au pouvoir.

Le conseil d'administration de LREM a validé la candidature de l'actuel secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, qui doit être adoubé à la tête du parti créé par Emmanuel Macron par un vote à main levée lors d'un Conseil national le 18 novembre à Lyon (Rhône).

"Fidèles à l'ADN d'En Marche, il nous revient à présent de réinventer notre mouvement politique. C'est pour conduire avec vous cette mission essentielle que je suis aujourd'hui candidat", écrit Christophe Castaner dans un texte publié sur le site de LREM (www.en-marche.fr)

Seule personnalité en lice, Christophe Castaner évoque l'importance "d'accompagner les transformations conduites par le gouvernement et nos parlementaires, tout en préservant la voix singulière de notre mouvement qui sera indispensable à la réussite du quinquennat" entamé il y a six mois.

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BRUXELLES - Les pays de l'Union européenne (UE) ne sont pas parvenus aujourd'hui à s'accorder sur la prolongation de cinq ans de la licence du glyphosate, produit controversé largement utilisé dans l'agriculture et le jardinage.

La Commission européenne a dit qu'elle soumettrait à nouveau cette proposition au vote le mois prochain.

Les inquiétudes sur le glyphosate, l'un des composants essentiels de l'herbicide Roundup de Monsanto, ont donné lieu à l'ouverture d'enquêtes aux Etats-Unis et déclenché un débat d'experts en Europe après des conclusions contradictoires.

Quatorze pays, comme les Pays-Bas et le Royaume-Unis, se sont rangés à l'avis de la Commission, un nombre insuffisant face à l'opposition de neuf pays, dont la France et la Belgique, qui ont voté contre et aux réticences des autres, notamment de l'Allemagne, qui se sont abstenus.

Pour être validée, la proposition de la Commission devait recueillir le soutien de 16 des 28 Etats membres, représentant au moins 65% de la population de l'UE.

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PARIS - La Commission européenne a revu en hausse sa prévision de croissance pour l'économie française en 2017, à 1,6%, et maintenu à 1,7% sa prévision pour 2018, tout en abaissant sa prévision de déficit public, qu'elle attend désormais sous le seuil de 3% du PIB cette année et l'an prochain.

Dans leurs prévisions d'automne publiées jeudi, les économistes de la Commission tablent sur un déficit public qui tomberait à 2,9% du produit intérieur brut en fin d'année (contre 3,0% précédemment), passant ainsi sous le seuil de 3,0% comme la France s'y est engagée.

Ils voient le déficit public se maintenir à ce niveau en 2018 (alors qu'ils l'anticipaient à 3,2% dans leurs précédentes prévisions, en mai), confortant l'ambition du gouvernement de voir la France sortir de la procédure de déficit excessif sous laquelle elle se trouve depuis 2009.

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PARIS - Le parquet de Paris a ouvert aujourd'hui une enquête après la publication dans la presse de photographies prises durant le procès d'Abdelkader Merah, une pratique normalement interdite, a-t-on appris de source judiciaire. Paris Match a publié dans son dernier numéro un article racontant ce procès du frère du tueur de Toulouse et Montauban, accompagné d'un cliché flou le représentant et d'un autre sur lequel apparaissent Fettah Malki, lui aussi sur le banc des accusés, et la mère des frères Merah. L'enquête du parquet a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), a-t-on précisé de source judiciaire.