Francfort (awp/afp) - Le groupe allemand Bayer a dévoilé mardi des objectifs financiers pour les années à venir, dont il attend une hausse des recettes et du chiffre d'affaires, notamment dans sa division d'agrochimie grâce au rachat de Monsanto.

"Nous sommes optimistes concernant le développement de Bayer à moyen terme et nous nous sommes fixés en conséquence des objectifs ambitieux", a déclaré dans un communiqué le patron du groupe Werner Baumann, à l'occasion d'une journée pour investisseurs organisée par Bayer à Cologne (ouest).

"Nous attendons une croissance particulièrement élevée du chiffre d'affaires et des marges" dans la division de médicaments sous ordonnance, a-t-il ajouté. Pour cette division baptisée Pharmaceuticals, l'entreprise de Leverkusen (ouest) table sur une hausse moyenne du chiffre d'affaires annuel d'environ 6% d'ici fin 2018, à périmètre et change constants.

Bayer a par ailleurs relevé le potentiel de chiffre d'affaires annuel combiné de ses cinq produits phares, passé de "au moins 7,5 milliards d'euros" à "plus de 10 milliards d'euros".

Il s'agit de l'anticoagulant par voie orale Xarelto, des anticancéreux Stivarga et Xofigo, du traitement ophtalmologique Eylea et du traitement de l'hypertension artérielle pulmonaire Adempas.

La marge Ebitda, mesure de rentabilité, de cette division doit atteindre en 2018 entre 32 et 34%, hors effets exceptionnels, contre 30,1% en 2015.

Au-delà de cet horizon aussi, Bayer se veut confiant grâce à six médicaments jouissant d'un potentiel de chiffre d'affaires annuel combiné d'au moins 6 milliards d'euros.

Dans la division de médicaments sans ordonnance, l'inventeur de l'aspirine attend une croissance moyenne annuelle de 4 à 5% d'ici fin 2018, là aussi à périmètre et change constants, et une petite hausse de sa rentabilité.

La division agrochimie (engrais, pesticides) va clairement profiter de l'acquisition du géant américain des semences OGM et pesticides Monsanto, annoncée mercredi dernier. Bayer prévoit une finalisation de la transaction d'ici la fin de 2017.

Cet achat très coûteux, qui valorise l'américain à 66 milliards de dollars (presque 59 milliards d'euros), va permettre à Bayer d'enregistrer dans cette activité une croissance moyenne annuelle du chiffre d'affaires "supérieure au marché", à périmètre et change constants. La marge Ebitda y atteindra trois ans après la finalisation du rachat "plus de 30%", contre environ 27% en 2015 en regroupant les activités des deux groupes, selon Bayer.

afp/al