Le groupe américain, qui a accusé une perte bien plus forte que prévu sur le trimestre écoulé, entend "rationaliser et reprioriser" certaines de ses activités et va notamment sortir du sucre de canne au Brésil.

Monsonto prévoit des économies annuelles de l'ordre de 275 à 300 millions de dollars (245-267 millions d'euros) dès la fin de son exercice fiscal 2017, pour un coût total de 850 à 900 millions de dollars. Des mesures supplémentaires devraient ultérieurement permettre de réduire les dépenses opérationnelles de 100 millions de dollars encore, portant le total des économies jusqu'à 400 millions de dollars par an, ajoute-t-il dans un communiqué.

Pour le nouvel exercice qui a commencé début septembre, Monsanto prévoit un bénéfice par action compris entre 5,10 et 5,60 dollars, ou 4,44 à 5,01 dollars sur une base pro forma, soit une fourchette nettement inférieure aux attentes des analystes puisque le consensus Thomson Reuters I/B/E/S donne actuellement 6,00 dollars.

Afin de s'assurer de la confiance des investisseurs, la société a toutefois annoncé un nouveau programme de rachat d'actions d'un montant de trois milliards de dollars.

Sur le quatrième trimestre clos fin août, le groupe a accusé une perte par action de 1,06 dollar, plus de trois fois supérieure à celle de 31 cents un an plus tôt, alors que les analystes attendaient en moyenne une perte de deux cents.

Le chiffre d'affaires est ressorti à 2,4 milliards de dollars, inférieur lui aussi au consensus qui était à 2,76 milliards.

Les ventes de semences de maïs ont baissé à 598 millions de dollars contre 630 millions un an plus tôt et celles de la division de productivité agricole, qui comprend l'herbicide Roundup, ont reculé à 1,1 milliard contre 1,25 milliard.

Le titre Monsanto a chuté d'environ 30% par rapport à son pic atteint en février dernier, et sa stratégie de croissance est sous haute surveillance de la part des investisseurs après l'échec de sa tentative de rachat de son concurrent suisse Syngenta.

(Carey Gillam à Kansas City, Juliette Rouillon et Véronique Tison pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Monsanto Company, Syngenta AG