Le projet du gouvernement français de céder entre 5 et 10 milliards d'euros d'actifs de l'État dans le cadre du budget 2015 pourrait se traduire par une détérioration de la qualité de crédit de sociétés à actionnariat public (GRI), a prévenu vendredi Moody's dans un communiqué.

Ce risque pèse sur ces entreprises "en dépit de la possibilité octroyée par la loi Florange de compenser la réduction de la participation de l'État dans les sociétés cotées par une augmentation de ses droits de vote", a souligné l'agence de notation.

"Une diminution potentielle par l'État français de son niveau de participation pourrait avoir un impact négatif sur notre estimation de sa volonté d'apporter son aide à titre exceptionnel à ces émetteurs en cas de besoin", a expliqué Paul Marty, analyste senior chez Moody's.

Selon l'agence, les émetteurs notés les plus susceptibles d'être concernés par une éventuelle réduction de la participation de l'État français dans le cadre de la loi Florange sont GDF Suez (>> GDF SUEZ) et Orange (>> ORANGE SA) "en raison du niveau de participation déjà relativement faible de l'État".

"Compte tenu de l'obligation légale pour l'État de conserver 70% de participation et des déclarations publiques du gouvernement dans ce sens", Moody's ne s'attend pas à une réduction importante de la participation publique dans la société EDF (>> EDF).

-Eric Chalmet, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 65; eric.chalmet@wsj.com

Valeurs citées dans l'article : ORANGE SA, EDF, GDF SUEZ