* Le Dow gagne 1,17%, le S&P-500 0,92% et le Nasdaq Composite 1,27%

* Coup de pouce de la Chine

* Optimisme pour les valeurs high tech (Actualisé avec des précisions, élements de change et obligataires)

par Rodrigo Campos et Noel Randewich

NEW YORK, 20 avril (Reuters) - Wall Street a terminé en nette hausse lundi, récupérant l'essentiel du terrain perdu la séance précédente grâce aux mesures de stimulation économique de la Chine et aux résultats de sociétés que les investisseurs envisagent avec un certain optimisme, notamment pour les valeurs high tech.

La Banque populaire de Chine (PBoC) a annoncé dimanche une nouvelle baisse du taux des réserves obligatoires, pour la deuxième fois en deux mois, dans le but de soutenir le crédit et la croissance.

"La Chine était l'une des deux composantes qui furent en partie la cause des dégagements de vendredi. La décision prise ce week-end a changé la perspective et explique le coup de pouce d'aujourd'hui", a dit Randy Frederick (Charles Schwab).

Pour ce qui concerne les résultats trimestriels, près de 76% des sociétés de l'indice S&P-500 qui ont publié leurs comptes ont dépassé le consensus, surpassant la moyenne de 70% des quatre derniers trimestres. Lorsqu'on considère le chiffre d'affaires, le pourcentage chute toutefois à 47%, à comparer à la moyenne de 58% des 12 derniers mois.

"On avait beaucoup abaissé la barre pour les sociétés énergétiques et celles exposées à l'exportation, ce qui a eu pour effet d'abaisser la barre pour tout le monde", a ajouté Frederick. "Je pense que les sociétés qui ne font pas partie de ces deux catégories pourraient fort bien livrer de bonnes surprises; c'est ce qu'on voit jusqu'à présent, à mon avis".

L'indice Dow Jones a gagné 208,63 points (1,17%) à 18.034,93 points. L'indice S&P-500 a pris 19,22 points (0,92%) à 2.100,40. Le Nasdaq Composite a avancé de 62,79 points (1,27%) à 4.994,60.

Malgré des statistiques économiques américaines en demi-teinte, une croissance mondiale sans force et la crainte d'un défaut de la part de la Grèce et de l'Ukraine, le marché boursier américain a été plus que résistant, ce qui ne facilite pas la vie de ceux qui se placent à découvert. Les grands indices sont ainsi en deçà de moins de 2% de leurs records.

LE DOLLAR REPART À L'OFFENSIVE

Aux valeurs, la banque Morgan Stanley a annoncé lundi une hausse bien plus forte qu'attendu de son bénéfice trimestriel, dopé par la croissance des revenus de ses activités de courtage d'obligations et d'actions.

L'action a pris 0,57% à 36,96 dollars.

Le fabricant de jouets Hasbro a flambé de 12,55% à 74,16 dollars, à la faveur d'une hausse inattendue de son chiffre d'affaires.

IBM a annoncé une baisse de quelque 12% de son chiffre d'affaires au premier trimestre, le groupe de services informatiques continuant de céder des actifs non rentables pour se recentrer sur l'informatique dématérialisée.

L'action, qui avait gagné 3,4% en clôture a dans un premier temps encore progressé en après-Bourse avant de fléchir légèrement.

D'autres poids lourds de la high tech doivent publier leurs comptes cette semaine tels que Facebook, Google , Qualcomm, Microsoft et Amazon.com . L'indice de l'informatique du S&P-500 a gagné 1,79%, la plus forte hausse sectorielle.

On compte sur le Nyse 2.134 hausses contre 881 baisses et sur le Nasdaq 1.882 hausses pour 877 baisses.

Quelque 5,5 milliards de titres ont changé de mains, en deçà de la moyenne de 6,3 milliards depuis le début du mois, selon BATS Global Markets.

Sur le marché des changes, le dollar a progressé sur un large front et notamment contre l'euro, les cambistes craignant de plus en plus un défaut de la Grèce.

Le gouvernement grec a ordonné lundi aux entreprises et administrations publiques de transférer leur excédent de trésorerie à la banque centrale, une nouvelle initiative visant à faire face à la pénurie de liquidités avant de nouvelles échéances de dette le mois prochain.

Le dollar avait reculé la semaine passée mais, de l'avis de Charles St-Arnaud, économiste et stratège de Nomura Securities, "il y a peut-être un repositionnement de certains investisseurs qui ont décidé qu'à ces nouveaux niveaux cela valait le coup d'être long sur le dollar".

Le marché obligataire a lui été victime du rebond de Wall Street et sur ce marché également on se demande sérieusement si la Grèce va rester dans la zone euro, interrogation qui avait bénéficié au marché sous la forme d'une "fuite vers la qualité" avant le week-end dernier. (Wilfrid Exbrayat pour le service français)