Le premier réassureur mondial compte également supprimer 900 postes sur 42.000, dont la moitié à Munich et l'autre aux Etats-Unis, ce qui lui permettra de réduire les coûts de 200 millions d'euros, a déclaré le président du directoire Joachim Wenning.

La fourchette de prévision du bénéfice est un peu supérieure à celle de 2,0 à 2,4 milliards donnée le mois dernier et dépasse largement le bénéfice net de 375 millions d'euros de 2017, qui a pâti de plusieurs catastrophes naturelles en Amérique du Nord.

"Munich Re est à nouveau sur la voie de la croissance", a dit Joachim Wenning.

Le titre progresse de 1,04% à 183,80 euros vers 11h55 GMT, l'une des plus fortes hausses de l'indice européen EuroStoxx 50 (+0,29%). L'indice des assureurs en Europe gagne 0,75%, plus forte hausse sectorielle.

Outre le relèvement inattendu de sa prévision de bénéfice, Munich Re a dit, lors d'une présentation, qu'il s'attendait à une croissance de son profit à environ 2,8 milliards d'euros d'ici 2020. Le réassureur a aussi dit qu'il comptait racheter un milliard d'euros d'actions avant son assemblée générale de 2019.

Munich Re anticipe aussi un produit brut des primes de 46 à 49 milliards d'euros en 2018 contre 49,1 milliards en 2017.

L'an dernier, les ouragans Harvey, Irma et Maria dans les Antilles et le sud des Etats-Unis, les incendies de forêt en Californie et des séismes au Mexique ont causé d'importants dégâts, alors que le secteur était déjà confronté à de faibles marges, une vive concurrence et un recul des prix.

L'une des interrogations dans le secteur à la suite de ces catastrophes portait sur la possibilité des réssureurs de relever leurs tarifs, en baisse depuis des années.

Torsten Jeworrek, membre du directoire de Munich Re, a annoncé jeudi que les tarifs de réassurance avaient augmenté lors des renouvellements des contrats de janvier, "particulièrement dans les marchés affectés par les catastrophes naturelles".

"Nous nous attendons à ce que cette tendance se poursuive dans le cycle de renouvellements encore à venir", a-t-il dit.

(Wilfrid Exbrayat et Juliette Rouillon pour le service français)

par Tom Sims