En octobre dernier, le laboratoire pharmaceutique avait annoncé être parvenu à un accord avec les autorités américaines dans le dossier de la classification de ce stylo-injecteur utilisé en cas de réaction allergique sévère, un traitement qu'il a racheté en 2007.

Il lui était reproché d'avoir classé l'EpiPen parmi les produits génériques, ce qui a pour conséquence des remises nettement moins importantes pour les programmes fédéraux d'assurance santé tels que Medicaid.

"Les contribuables attendent à juste titre des groupes comme Mylan, qui perçoivent des versements de la part de programmes financés par l'argent public, qu'ils respectent scrupuleusement les règles", déclare le procureur William Weinreb dans un communiqué.

Mylan n'a reconnu aucun acte répréhensible dans le cadre de cet accord amiable.

Mettre un terme à cette affaire est la bonne attitude pour permettre à Mylan d'avancer, a déclaré la directrice générale de Mylan Heather Bresch, dans un communiqué.

Sanofi, qui avait averti les autorités américaines de ces pratiques, recevra près 38,8 millions de dollars de récompense.

En avril, le groupe français a parallèlement déposé plainte contre Mylan pour pratiques anticoncurrentielles. Il estime que les pratiques de Mylan ont restreint l'accès des patients à son produit concurrent Auvi-Q et lui ont fait perdre des centaines de millions de dollars de chiffre d'affaires.

Dans un communiqué, Sanofi a annoncé poursuivre son action en justice. "C'est la bonne chose à faire", dit-il.

Mylan a été vivement critiqué l'année dernière pour avoir augmenté le prix de l'EpiPen, passé à plus de 600 dollars alors qu'il n'était que de 100 dollars en 2008.

Le groupe commercialise depuis une version générique au prix de 300 dollars.

A Wall Street, le titre Mylan gagnait 1,38% à 30,89 dollars vers 17h20 GMT.

(Nate Raymond; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Marc Angrand)

Valeurs citées dans l'article : Sanofi, Mylan NV