L'indice Dow Jones a gagné 205,6 points, soit 0,81%, à 25.574,73.

Le Standard & Poor's 500, plus large, a progressé de 19,33 points, soit 0,70% à 2.767,56 et le Nasdaq Composite a pris 58,21 points, soit 0,81%, à 7.211,78.

Les trois grands indices ont ainsi enregistré des records de clôture, même s'ils avaient réduit brièvement leurs gains après les déclarations du président de l'antenne de la Réserve fédérale à New York, William Dudley, qui a dit redouté à long terme les conséquences des baisses d'impôts sur l'économie.

LE PÉTROLE POURSUIT SA HAUSSE

Les cours du pétrole ont poursuivi leur progression au lendemain de l'annonce d'une baisse inattendue de la production de brut aux Etats-Unis. Le baril de brut texan a atteint 64 dollars pour la première fois depuis décembre 2014 et le Brent de mer du Nord a brièvement dépassé 70 dollars, enregistrant lui aussi un pic de trois ans.

Dans leur sillage, les valeurs de l'énergie ont progressé de 2,02%, meilleure performance sectorielle du S&P-500. Plus forte hausse du Dow, Chevron s'est adjugé 3,04% et Exxon a pris 0,99%.

EN ATTENDANT LE BAL DES RÉSULTATS

L'optimisme, qui entoure le secteur aérien, a été conforté par les résultats de Delta Air Lines. La deuxième compagnie aérienne américaine par le nombre de passagers s'est octroyé 4,76%.

L'indice sectoriel du Dow Jones a pris 4,22% et celui du compartiment industriel du S&P-500 1,28%.

American Airlines a gagné 4,91%, United Airlines et JetBlue Airways ont progressé de 4,61%

"On observe que cette rotation sectorielle continue va s'accélérer avec les résultats", dit Michael Antonelli (Robert W. Baird).

"(Le secteur de l'énergie) est en bonne place avec un baril de pétrole au-dessus des 64 dollars et le secteur industriel est soutenu par les valeurs des compagnies aériennes."

Mais ce sont les grandes banques, JP Morgan Chase et Wells Fargo, qui donneront vendredi le véritable coup d'envoi de la saison des résultats trimestriels. Les bénéfices des entreprises cotées au S&P-500 sont attendus en hausse de 11,8%, selon Thomson Reuters I/B/E/S.

"Pour le marché, cette semaine est comme une profonde inspiration avant l'avalanche des résultats", ajoute Scott Clemons (Brown Brothers Harriman). "On est en mode attendre et voir avec une puissante dose d'optimisme."

NEUF SECTEURS DANS LE VERT

Sur les onze compartiments du S&P-500, seuls deux ont fini dans le rouge. Les services aux collectivités se sont repliés de 0,36% et les biens de consommation essentiels ont perdu 0,09%.

Aux valeurs, Xerox a gagné 4,97%, après les informations du Wall Street Journal selon lesquelles le fabricant d'imprimantes et de photocopieurs serait en discussions avec le japonais Fujifilm en vue d'une opération qui pourrait se traduire par un changement de contrôle.

Environ 6,74 milliards d'actions ont été échangées au cours de la séance sur les différents marchés américains, contre une moyenne de 6,39 milliards sur les 20 séances précédentes.

LE DOLLAR CÈDE DU TERRAIN

Sur le front obligataire, les rendements des emprunts d'Etat américains ont grimpé ces deux derniers jours sur des anticipations de resserrement monétaire au Japon puis sur des informations évoquant un possible ralentissement voire une suspension des achats par la Chine de Treasuries.

Cette dernière éventualité pourrait être fondée sur des informations inexactes et n'être qu'une fausse nouvelle, a dit jeudi l'Administration d'Etat des changes (SAFE), le régulateur chinois du marché des changes.

Cette dernière éventualité pourrait être fondée sur des informations inexactes et n'être qu'une fausse nouvelle, a dit jeudi l'Administration d'Etat des changes (SAFE), le régulateur chinois du marché des changes.

Le rendement des Treasuries à 10 ans s'est détendu après la publication du communiqué de la SAFE. Il est ensuite reparti modérément à la hausse dans le sillage des rendements des emprunts d'Etat de la zone euro, qui ont grimpé après l'annonce que la Banque centrale européenne pourrait ajuster son discours monétaire en ce début d'année.

Sur le marché des changes, le dollar a cédé 0,45% face à un panier de devises de référence et l'euro a grimpé de 0,7%, repassant la barre de 1,20 dollar, après les annonces de la BCE.

(Avec Sruthi Shankar, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)

par Sinead Carew